lundi, 12 janvier 2015
Hommage à Bernard Maris, victime de la tuerie de « Charlie Hebdo »
Hommage à Bernard Maris, victime de la tuerie de « Charlie Hebdo »
Par Robert Steuckers
Il existe des situations bizarres dans la vie. Ma belle-mère décède en pleine rue à Madrid le 29 décembre, plus exactement sur la Puerta del Sol, à quelques dizaines de mètres du célèbre et tendre petit ours de bronze appuyé sur son arbrisseau, dont il lèche les feuilles. Dare-dare nous devons, en cette fin d’année, trouver un billet d’avion pour la capitale espagnole : nous en trouvons in extremis mais au prix de devoir errer dans les rues de Charleroi pendant une journée entière, par un froid assez vif et trop humide. Avant Noël, mes pas m’avaient amené dans les Galeries de la Reine, à la Librairie Tropismes, où je voulais me procurer le livre d’un certain Bernard Maris, alias « Onc’ Bernard » dans les pages de Charlie Hebdo, consacré à Maurice Genevoix et Ernst Jünger (*). Dans la foulée, j’achète un autre volume dont le titre m’avait intrigué, suite à une brève recension sur le blog http://metapoinfos.hautetfort.com: Houellebecq économiste (**). Ce volume se retrouve dans ma poche pour le voyage à Madrid et je le lis d’une traite, tant il est merveilleusement écrit, d’une limpidité et d’une liquidité des plus agréables, sur les fauteuils d’un Irish Pub de Charleroi où j’ai siroté un Celtic Cider et devisé avec le garçon, a genuine Irishman, puis dans un tea room très sympathique de la gare, où une charmante jeune femme nous a servi un excellent thé vert et enfin sur un banc de l’aéroport. Houellebecq économiste est un bréviaire pour nous tous qui professons, depuis un célèbre discours de Guillaume Faye à Paris en 1979, que « l’économie n’est pas le destin ».
Maris voit en Houellebecq l’homme qui dénonce l’hégémonie contemporaine de l’économie, celles qui nous transforme en « asservis », en chiens pareils à celui qui converse avec le loup dans la fable de Lafontaine. L’économie, ajoute-t-il, condamne à « l’insatisfaction à perpétuité », car l’asservi -dont l’asservissement est désormais le seul horizon- reçoit en portions plus que congrues des salaires qui lui permettent à peine de survivre, de tenir la tête hors de l’eau. Les personnages de Houellebecq, qui finalement nous ressemblent tous, vivent la peur, qui découle de cette insatisfaction perpétuelle, vivent cette peur de ne pas survivre, et l’ont intériorisée, inhibant ainsi tous ces réflexes audacieux qui rendraient le monde plus fascinant. Comme les insatisfaits de la Belle Epoque, dont Arthur Moeller van den Bruck, Houellebecq espère l’avènement des poètes et des artistes, figures salvatrices dans un monde qui chavire dans le nihilisme, parce que l’homme a « droit à la beauté ». Et comme Orwell et Michéa, Houellebecq appelle à la common decency, celle qu’incarnait son propre père, apprenti dès l’âge de quatorze ans.
Maris était le gendre de Maurice Genevoix, le mari de sa fille Sylvie. C’est la raison qui l’a poussé à écrire un essai sublime sur les deux combattants de 1914-1918, en l’année du centenaire de ce carnage qui a ravagé l’Europe. Après la mort tragique de Maris à Paris, le 7 janvier 2015, j’ai pris en main cet ouvrage, en tant que « jüngerien » de longue date, de germaniste qui prépare encore et toujours quelques textes sur l’auteur des Falaises de marbre, plongé qu’il est dans les biographies captivantes de Schwilk, d’Ipema et d’autres. Les premières pages m’ont envahi d’une émotion indicible : Maris était un frère en esprit, un adolescent qui fréquentait à Toulouse Georges le bouquiniste qui ne conseillait que des bons livres aux gamins aventureux et inquiets qui venaient solliciter son savoir. Georges lui avait fait lire Jünger que Genevoix n’avait jamais abordé. Ce premier chapitre s’intitule « Nous qui lisions Ernst Jünger »…
Maris reçoit dans la grande presse banalisée, alignée, conformiste, l’étiquette facile de « gauche » parce qu’il oeuvrait à la rédaction de Charlie Hebdo. J’ai récolté l’étiquette de « droite » pour les mauvaises raisons que mes amis connaissent et qui font que je dois, dans les prochains jours, me « justifier » devant quelques affreux sbires d’une « Sotte Inquisition », expédié par une inculte. Les deux ouvrages que je viens de tenir entre les mains montrent, plus que jamais, que ce vocabulaire manichéen ne correspond à aucune réalité tangible.
Maris dit écrire depuis le bureau de feu Maurice Genevoix et relate aussi une conservation entre Sylvie Genevoix-Maris et Julien Gracq, ami de Jünger. De son bureau, hérité de l’auteur de La Dernière harde (un de mes cadeaux de communion solennelle), Maris voit couler lentement la Loire. Gracq vit aussi le long du fleuve tranquille, que j’ai admiré cet été, sur la route d’Espagne, encore malade et chancelant, appuyé sur une canne au pommeau argenté, captant d’un coup d’œil un magnifique échassier blanc. Encore une sensation commune, avec le dégoût de l’économisme, le jüngerisme indécrottable, les soirées littéraires des adolescents et des jeunes étudiants si semblables aux nôtres… Un frère en esprit, inconnu pour moi jusqu’au 30 décembre 2014, s’en est allé, un non-conformiste qui priait comme moi pour qu’advienne le règne des poètes et des artistes, le « Troisième Règne » de l’Esprit Saint de Joachim de Flore, de Dimitri Merejkovski et d’Arthur Moeller van den Bruck. Et assurément d’Ernst Jünger…
Robert Steuckers,
11 janvier 2015.
(*) Bernard Maris, Houellebecq économiste, Flammarion, Paris, 2014.
(**) Bernard Maris, L’homme dans la guerre – Maurice Genevoix face à Ernst Jünger, Grasset, 2013.
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“La Cuarta Teoría Política”
Revista “Nihil Obstat”,
Nº 23. Dossier:
“La Cuarta Teoría Política”
Nihil Obstat, Nº 23
Revista de historia, metapolítica y filosofía
Tarragona, otoño/invierno 2014
21×15 cms., 160 págs.
Cubierta impresa a todo color, con solapas y plastificada brillo
PVP: 15 euros
Sumario
Editorial: Rusia, la gran esperanza / José Alsina Calvés 5
Algo más sobre metafísica / Alberto Buela 7
Un relato sobre ‘Nouvelle Droite’ y el ‘Front National’ / Jesús J. Sebastián 19
¿El imperio de la duda? / Juan de Pinos 33
¿Tiene el Occidente una idea de sí mismo? / Julius Evola 41
Ética tradicional y rebelión contra el mundo burgués / Cámille Bercyen 47
DOSSIER: La Cuarta Teoría Política
La Cuarta Teoría Política / José Alsina Calvés 57
Notas sobre la Cuarta Teoría Política / Léonid Sávin 67
La izquierda vista desde la Cuarta Teoría Política: el caso español / Fernando Rivero 75
Eurasia, socialismo y tradición / Jordi Garriga 85
Las ecúmenes y el pluralismo / Alberto Buela 89
Algunas reflexiones sobre la creación del eurasianismo intelectual / Gábor Vona 95
La iglesia católica en Galicia ante la II República y la Guerra Civil.
Nacionalcatolicismo y nacionalsindicalismo / Álvaro Rodríguez Núñez 103
José Antonio, creador de una nueva retórica / Félix del Río 113
Abel Bonnard / Jean Ferré 119
La marcha del Fascismo sobre Roma / José Plá 123
La revolución a paso gentil / Rafael Sánchez Mazas 125
La entrevista de José Antonio Primo de Rivera con
Mussolini / Giorgio Pini y José Antonio Primo de Rivera 129
El fenómeno anarquista / Pierre Drieu la Rochelle 135
Tradiciones europeas: Samhain y Yule / Carmen M. Padial 139
El paganismo de Alain de Benoist y la filosofía de Martin Heidegger / José Alsina Calvés 147
¿Ha inventado Francia el Fascismo? / Renaud Dély 153
Fuente: Ediciones Fides
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jeudi, 08 janvier 2015
Pour une grande politique russe de la France
Pour une grande politique russe de la France
par Guillaume Faye
Ex: http://www.gfaye.com
Selon une perspective ”gaullienne”, que devrait être une véritable politique étrangère intelligente française vis-à-vis de la Fédération de Russie ? La très grave crise actuelle, qui est une reprise de la guerre froide, c’est-à-dire d’un affrontement avec la Russie voulu par Washington, sous le prétexte de la crise (ou ”provocation”) ukrainienne, doit être l’occasion pour les Français de bon sens et de bonne volonté d’ouvrir les yeux. Délaissant tout extrémisme, essayons de réfléchir.
La stratégie de provocation anti-russe
Refusons d’abord la propagande qui vend l’idée d’un régime russe dictatorial dirigé par le monarque Poutine qui serait, en outre, un fauteur de guerre. Les fauteurs de guerre sont du côté du gouvernement de Kiev, de ses milices financées par des oligarques (bataillons Dnipro et Aïdar), du Department of State et des dirigeants européens qui les soutiennent. Les crimes de guerre contre les populations civiles (voir autres articles de ce blog), notamment par bombardements contre des zones résidentielles s’ajoutent aux tortures infligées par les troupes et milices du gouvernement de Kiev (je ne dis pas ”ukrainiennes”) envers leurs prisonniers. Ils sont superbement ignorés par les médias et les gouvernements occidentaux pour lesquels tous les torts sont du côté russe. Vladimir Poutine a raison de dire que l’Europe (et la France) ne sont pas indépendantes et suivent la politique étrangère des USA, contraires à leurs propres intérêts.
Le but logique et compréhensible de Washington est d’affaiblir à la fois la Russie et l’Europe péninsulaire. Encercler la première (d’où l’élargissement de l’Otan aux anciens pays du bloc communiste), neutraliser la seconde, interdire toute ”Maison commune” euro-russe. C’est une stratégie naturelle de la thalassocratie américaine – et de son supplétif britannique– ainsi que d’empêcher la naissance d’un concurrent géostratégique et géoéconomique euro-russe. Réchauffer l’ancienne guerre froide (1949-1991), c’est le but. La contradiction des gouvernements américains, depuis la fin de la terrible guerre de Sécession, c’est, sous le prétexte d’un ordre pacifique international, d’avoir sans cesse besoin du bellicisme – à ne pas confondre avec le militarisme. Pour des raisons à la fois morales et économiques. Ce bellicisme est légitimé par le concept de ”leadership”, nécessairement moral et positif (le sheriff mondial), qu’on pourrait traduire par le néologisme dirigeance (aptitude légitime à diriger) dont le ”soft power” est le centre.
Robert Steuckers, dans plusieurs textes géopolitiques et historiques, a été le meilleur analyste de ce ”soft power” US, qui se transforme d’ailleurs aisément et maladroitement en ”hard power”, avec l’US Air Force et les interventions armées. Steuckers a démontré la puissance de ce ”soft power” qui, par des moyens culturels et économiques, financiers, diplomatiques, n’a de cesse – surtout depuis la fin de l’URSS – que de poursuivre trois buts : 1) empêcher la remontée en puissance de la ”nouvelle Russie” post-soviétique et la forcer à redevenir une puissance régionale limitée, ”non-patriote” ; 2) interdire à l’Europe toute velléité d’indépendance économique et géostratégique et notamment de se doter d’un système de défense commun hors OTAN ou d’un espace économique continental protégé ; 3) contrer à tout prix une union euro-russe, en particulier dans les domaines commerciaux, techno-militaires, énergétiques, diplomatiques.
Les provocations anti-russes continuent donc : non seulement il est question d’alourdir les sanctions économiques, alors que Poutine ne se livre à aucun acte hostile contre Kiev et qu’il propose au contraire toutes les fournitures de gaz pour l’hiver et qu’en décembre il a reconnu l’intégrité territoriale de l’Ukraine, mais le gouvernement ukrainien et les cercles atlantistes accélèrent les négociations pour le processus d’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN. Ce qui est évidemment inacceptable pour Moscou ; et ce qui revient à une déclaration de guerre soft. Complètement irresponsable, le gouvernement de Kiev – en particulier le Premier ministre extrémiste Iatseniouk – provoque Moscou. Il espère, il veut un affrontement avec la Russie et aimerait y entrainer les Occidentaux.
La grande erreur de l’Allemagne de Mme Merkel
L’Allemagne est beaucoup trop soumise aux Etats-Unis parce que Mme Merkel est russophobe du fait de ses souvenirs de la RDA ; elle confond l’URSS et la Russie. De Gaulle avait compris, à l’inverse, que l’URSS n’était ni plus ni moins que la Russie impériale. Willy Brandt et Schröder avaient saisi que l’Ostpolik est indispensable à l’Allemagne et à l’Europe. Angela Merkel qui, au début de la provocation ukrainienne, était réticente aux sanctions contre la Russie, a cédé aux injonctions de Washington. Elle a confirmé le fait que, comme la Grande-Bretagne, l’Allemagne s’aligne sur la diplomatie décidée sur les rives du Potomac. Cette position de Mme Merkel nous indique que, si elle a une bonne vision des solutions économiques pour l’Europe sur le désendettement et l’orthodoxie, elle se méprend sur la politique étrangère.
La Chancelière a rompu avec la politique de Schröder d’ouverture vers la Russie. Elle a sacrifié les intérêts économiques allemands, au nom de bonnes relations avec une Pologne dominée par un gouvernement russophobe et atlantiste et par crainte d’affronter le suzerain américain. Mme Merkel défend une vision de l’Allemagne beaucoup trop atlantiste et, de plus, complètement inconsciente vis-à-vis du péril démographique et migratoire. Elle n’a pas compris que son cher pays est en train de mourir, tous doucement.
La crise ukrainienne a déjà une conséquence catastrophique : affaiblir les relations et les projets, notamment économiques, diplomatiques et stratégiques entre l’UE (surtout l’Allemagne et la France) et la Russie. Le projet de l ‘”axe Paris-Berlin-Moscou” s’estompe. La Russie, échaudée par les sanctions économiques de l’Occident, se lance dans une ”Ostpolitik” en direction de la Chine, de l’Asie centrale, de l’Iran, de l’Inde. Or l’intérêt de la France et de l’Allemagne est non seulement de développer un flux d’investissements en Russie mais de privilégier les fournitures d’hydrocarbures russes par rapport à celles des Arabes du Moyen Orient. L’idée de ”Maison commune”, d’espace euro-russe, qui est pourtant notre géopolitique naturelle, s’efface. Fedor Loukianov, politologue, écrit : « la Russie ne rompt pas avec l’Europe. Toutefois, le tournant qu’elle opère vers l’Est et l’Asie est inévitable, d’autant plus que l’Occident la pousse dans cette direction » (1) Les sanctions économiques contre la Russie, ordonnées par Washington, sont globalement pénalisantes pour la France, l’Allemagne et la zone euro mais favorisent l’économie US. C’est une erreur économique majeure.
La France aux abonnés absents
Vis-à-vis de la Russie, depuis le début de la crise (”provocation”) ukrainienne, la politique étrangère française a été inexistante. Elle s’est alignée sur les injonctions US et a cédé aux pressions de Bruxelles et à celles de l’Allemagne et de la Pologne. François Hollande a essayé de calmer le jeu, notamment en rencontrant Poutine le 6 décembre pour négocier et redonner vie au cessez-le-feu (protocole de Minsk de septembre dernier) mais, en même temps, il ne parvient pas à décider de la livraison des BPC de la classe Mistral. Cette lamentable affaire des Mistral démontre de manière claire la dramatique perte d’indépendance de la France. Qui, en décidant de surseoir à la livraison des navires, rompant un contrat signé et payé, a cédé aux pressions américaines, dont l’objectif depuis les années 60 est de casser l’outil militaro-industriel français concurrent. Notamment en faisant obstacle, avec acharnement, aux exportations militaires françaises, y compris au sein de l’UE.
L’historien russe Alexandre Verchinine résume la situation : « Que voyons-nous en 2014 ? Un effondrement de grande ampleur de tout l’édifice des relations entre la Russie et l’Occident. Avec ou sans les Mistral, Paris n’est déjà plus un médiateur ». (2) En obéissant à Washington sur l’affaire des Mistral et des sanctions anti-russes, Paris a perdu son crédit de puissance indépendante que De Gaulle avait forgé.
L’affaire de la vente des Mistral était un scandale pour Washington et tous les gouvernements atlantistes de l’UE (dont les Polonais et les Baltes) car « à travers cet accord, Moscou a pénétré au cœur du saint des saints du bloc occidental : la coopération militaro-technique, considérée comme la forme la plus élevée de collaboration entre les États », poursuit Alexandre Verchinine. Une coopération militaro-industrielle entre la France et la Russie est inacceptable pour les Anglo-Saxons comme pour la Pologne et les pays baltes. Avoir cédé sur ce plan enlève à la France une partie de son statut international.
La réintégration de la France dans le commandement intégré de l’OTAN, initié par Chirac –prototype du pseudo-gaulliste– a été une erreur majeure, une bourde dévastatrice de politique étrangère. Et ce, au moment même où l’URSS disparaissait ainsi que le Pacte de Varsovie ! Les conséquences de cette gaffe monumentale furent triples : 1) compromettre un rapprochement historique avec la Russie et la construction d’un axe continental Paris-Berlin-Moscou qui aurait pu naître progressivement, ainsi que la possibilité d’un système de défense européen indépendant ; 2) sonner le glas d’une politique étrangère française autonome ; 3) détruire l’image de la France comme puissance non-alignée sur l’américanosphère et donc nuire à sa position économique et stratégique.
Les trois dangers pour la France, qui peuvent signer sa disparition au XXIe siècle sont 1) Une islamisation et une invasion migratoire de colonisation ; 2) une soumission à la politique étrangère de Washington ; 3) un système socio-économique de type collectiviste (État Providence exsangue, surendetté, surfiscaliste ) dans un écosystème européen et mondial concurrentiel, ce qui paralyse l’économie et paupérise la société.
La Russie réelle
Présenter la Russie comme un danger est donc un absurde mensonge. Un faux problème. Tout d’abord, l’idée que la Russie post-communiste n’est pas démocratique, dirigée par un néo-Tzar nommé Poutine qui serait un clone soft de Staline, est une position étrange, défendue par d’anciens gauchistes (trotskistes ou maoïstes) reconvertis dans les ”Droits de l’Homme”.
La Russie est en réalité un pays démocratique (contrairement à la Chine et aux pétro-monarchies du Golfe) qui a réussi à se libérer du communisme soviétique sans crise majeure, un exploit historique, mais dont l’État de Droit fonctionne de manière autoritaire – bien moins que sous la monarchie et le communisme d’ailleurs – ce qui correspond à la tradition russe et ce qui est inévitable dans un pays de dimension continentale. La Russie a surmonté la période communiste et son système économique obsolète mais son problème majeur est la construction d’une économie diversifiée qui ne repose plus uniquement sur le pétrole et le gaz, aux ressources fluctuantes.
Dans l’histoire récente, à aucun moment la Russie n’a attaqué les autres. Au contraire elle a été agressée à deux reprises, d’abord par la France napoléonienne puis, en 1854 en Crimée par les forces franco-britanniques, et enfin par l’Allemagne hitlérienne ; elle a vaincu à chaque fois. Ni Napoléon, ni Hitler n’avaient pris conscience que la Russie est invincible. Du fait de l’immensité de son territoire et de la ténacité de son peuple ; mais aussi de la particularité de sa langue et de sa culture. Washington a décidé de mener une guerre ”soft” contre la Russie., en réanimant la guerre froide. Il ne s’agit plus de lutter contre le ”communisme”, disparu, mais d’empêcher la reconstitution d’une grande puissance.
Ni l’Ukraine, ni la Pologne, ni les pays baltes n’ont quoi que soit à craindre de la Russie. Ils sont victimes d’une propagande qui leur fait très habilement croire le contraire. La Russie ne possède aucun intérêt à agresser ses voisins, ni à annexer les oblasts de Donetsk et de Louhansk, régions pauvres qui grèverait le budget. Bien sûr, la Russie connaît d’immenses faiblesses ; mais qui n’en a pas ? Mais sa force – que la France devrait posséder – c’est qu’elle est patriote.
Les 7 axes d’une politique russe de la France
Dans ces conditions, quelle devrait être la politique étrangère de la France vis-à-vis de la Russie ? Cela supposerait d’abord une vision claire et constante d’une politique étrangère, ce qui, depuis De Gaulle et Pompidou, n’est plus le cas. Et ensuite de manifester un peu de courage et moins de pleutrerie. Voici les sept axes que je propose
1) Refuser de valider et de s’associer à toute sanction économique (financière et commerciale) imposée par l’UE et les USA contre la Fédération de Russie même au prix d’un désaccord majeur avec la Chancellerie de Berlin. Après tout, une ”crise” avec Berlin, les fonctionnaires de Bruxelles, Washington et Varsovie serait moins graves qu’une brouille durable avec la Russie. L’intérêt de la France et celui de l’Europe passe avant le fait de plaire ou de déplaire à tels ou tels gouvernements ou oligarchies.
2) S’opposer définitivement et clairement à toute extension de l’OTAN à de nouveaux membres, en particulier l’Ukraine ou la Géorgie. La France n’a pas été claire sur ce point.
3) Opérer un retrait français du commandement intégré de l’OTAN (retour à la doctrine gaullienne) et œuvrer pour un système de défense européen commun qui aura vocation à moyen terme à associer la Russie. Il s’agit de construire progressivement un système continental euro-russe de sécurité et de défense communes.
4) Initier une vaste coopération techno-militaire entre la France et la Russie. Et essayer d’y associer l’Allemagne et d’autres partenaires européens. Il faut non seulement livrer les Mistral mais poursuivre la coopération et les projets communs dans les autres domaines, militaires et civils de pointe, aéronautiques, spatiaux, numériques, etc.
5) Plutôt que le pacte de libre-échange avec les USA, en préparation, et qui ressemblera aux ”traités inégaux” jadis passés au XIXe siècle avec la Chine, il faut négocier un traité de libre échange avec la Russie et les pays membres de la CEI. L’objectif final, à long terme, est la constitution d’un espace semi autarcique euro-russe de co-développement diversifié.
6) La France doit reconnaître le rattachement de la péninsule de Crimée à la Fédération de Russie comme on a reconnu en 1918 le retour de l’Alsace-Lorraine à la France. Et elle doit aussi organiser une conférence internationale pour régler une fois pour toutes le problème de l’Ukraine qui, comme jadis celui de l’Irlande du Nord – mais en plus grave– est un furoncle infecté.
7) Réinstaurer une Commission permanente franco-russe, sur le modèle créé par De Gaulle de la ” grande Commission franco-soviétique”.
Conclusion : Pax europeana et ”hérisson géant ”.
Serait-ce une provocation contre les États-Unis ? Non, car cela ne menacerait nullement leur sécurité mais seulement leur hégémonie, cette dernière n’ayant aucune légitimité. Les Etats-Unis ne doivent pas être considérés comme un ennemi mais seulement comme un adversaire et un compétiteur. Ils ne sont forts et dominants que de la faiblesse soumise des Européens, entièrement responsables de leur sort. D’autre part, face à une alliance déterminée euro-russe, Washington ne commettrait pas la folie de s’y opposer frontalement. Il négocierait et, au final, coopérerait. Car l’ ”impérialisme américain” n’est efficace qu’envers les faibles. Seule la force génère la paix.
Une telle politique de coopération stratégique et économique euro-russe, initiée par la France (et ses partenaires de l’UE) ne pourrait être que très progressive. Elle devrait rassurer la Pologne, les trois pays baltes et d’autres d’Europe centrale qui se méfient de la Russie, ainsi que l’Ukraine : une alliance euro-russe globale, à la fois stratégique, diplomatique, économique, militaire, technologique serait la meilleure garantie d’une pax europeana au sein de la Maison commune. Il faut rappeler l’expression parlante inventée par Robert Steuckers de « hérisson géant » pour désigner l’alliance euro-russe à venir : une puissance globale, inattaquable, dissuasive, pacifique, protégée et respectée pour sa force tranquille. Qui s’y frotte s’y pique.
Il s’agirait, pour une véritable grande politique étrangère française, de persuader nos partenaires européens de trois choses absolument essentielles : 1) notre sécurité ne dépend que de nous-mêmes, peuples apparentés, de l’Ibérie à la Sibérie, et de notre entente ; et elle sera mieux assurée si nous pactisons entre nous. 2) Les gouvernants US ne pourront et ne voudront jamais être notre protecteur naturel. 3) La véritable menace ne provient pas de la Russie mais de cette réalité archéofuturiste que vous avez sous les yeux, cette marée qui monte à vos portes – surtout en Europe de l’Ouest– et qui va constituer le principal problème : les flux migratoires incontrôlés ; qui vont dissoudre notre identité en moins d’un siècle.
Menace russe ou chance russe ? La Russie est l’exemple d’un peuple et d’un État à la force profonde qui, en dépit du communisme a su conserver l’identité et le patriotisme. Les Américains ? À terme, l’intérêt des USA est de s’aligner sur une position euro-russe. Et de coopérer avec nous. L’Amérique, en tant que telle, a vocation, contre son propre gouvernement, à s’entendre avec l’alliance euro-russe. Nos racines ethno-cuturelles profondes ne sont-elles pas exactement les mêmes, en dépit de différences mineures ?
Notes:
(1) Fedor Loukianov, Président du Conseil pour la politique étrangère et la politique de défense.« Un demi-siècle après, une nouvelle ”Ostpolitik”, mais conçue à Moscou » In Rossiykaya Gazeta, 17/12/2014, distribué par Le Figaro.
(2)Alexandre Verchinine : « Mistral : précédent à méditer » Ibidem.
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jeudi, 01 janvier 2015
Guillaume Faye: Sex and Deviance
Guillaume Faye: Sex and Deviance
Sex and Deviance is at once a raging critique of the values underpinning contemporary Western societies and a down-to-earth, pragmatic vision of the future. Guillaume Faye is meticulous in his analysis of the points at which Western societies have deviated from their golden mean, thus having triggered the tidal wave of social ills that they are facing and can expect to face. Faye identifies at the centre of this vortex the matter of sex and sexuality, and with this proffers an answer to the perennial question: What is the glue that holds societies together?
Faye’s penetrating assault on the specious thinking of ideologues is certain to rattle the convictions of those from across the spectrum. Much more than just a socio-political exposition, this book is an invitation to shed old ways of thinking and to begin new, hard-headed discussion over the most pertinent issues of this century.
To order the book (19 £):
http://www.arktos.com/guillaume-faye-sex-and-deviance-softcover.html
Introduction
1. Funeral Dirge for the Family
The Disappearance of the Lasting Couple
Fragility of Unions Based on Romantic Love
The Politisation of Love: Symptom of Neo-Totalitarianism
Love is Not a Gift, but a Calculation
The Decline of the Duty to Continue the Lineage
Supremacy of the Anti-Familial Ideology
Consequences of the Deterioration of the Monogamous Couple
The Destruction of the Bourgeois Family Results in Chaos
Polyamory, Polygamy, Polyfidelity: Toward Involution
Spoiled Child, Sick Child
2. The Sacralisation of Homosexuality
Homophile Ideology and the ‘Struggle against Homophobia’
The Pathology of Homosexual Discourse and the Homosexual Mentality
The Egoism, Egotism, and Superficiality of ‘Gay Culture’
Proselytising the Gay Religion
Psychopathology and Fraud of the Male Homosexual Couple
The Psychology of Homosexuality
The Real Aim of the Fight against Homophobia
Are Gays Really...Gay?
The Innocence of Lesbians: Female Homosexuality
Are We All Bisexual?
The Delirium of Homoparentality
Homophobia among ‘Youths’
Gender Theory: The Latest Whim of Homosexualist and Feminist Ideology
3. Males and Females: Complex Differences
Woman’s Deep Psychology and Archetypical Representations
Questions about the Dependence and Submission of Women
Questions on Male Superiority and the ‘Dominant Male’
Effeminisation and Devirilisation of Society
Different Ways the Sex Act Is Perceived Between Men and Women
The Rising Power of Women Today
Women’s Revenge and the Possible Reversal of Sexual Polarity
The Unisex Utopia
The Dialectics of Double Domination
Love, Money, and Interest
4. Feminist Schizophrenia
The Insurmountable Contradictions of Feminism
The Two Feminisms: Sane and Insane
The Androgynous Utopia
The Dogma of ‘Parity’
Feminism and Careerism
The Feminisation of Values
5. The Farce of Sexual Liberation
An Ideology of Puritans
The False Promises of Sexual Liberation
The Illusion of Virtual Encounters
6. Sex and Perversions
Sexual Obsession and Sexual Impoverishment
Asexuals and the Extinction of Desire: Fruits of Hypersexualism
Immodesty as Anti-Eroticism
The Sexual Destructuration of Adolescents
Rapes, Sex Crimes, and Judicial Laxity
The Explosion in Sexual Violence by Minors
Violence and Sexism at School
Minors Having Abortions
Female Victims of Violence: Organised Dishonesty
The Suffering of Women in Immigrant Neighbourhoods
To Be a Homophobe is Prohibited; To Be a Paedophile is Permissible
7. Ineradicable Prostitution
Prostitution and Polytheistic Cults
Explosion and Polymorphism of Prostitution
Barter Prostitution
Regulating Prostitution
8. Sex and Origin
The Pressure for ‘Mixed’ Couples and Unions
The Race-Mixing Imperative, Soft Genocide, and Preparing the Way for Ethnic Chaos
Miscegenation as Official State Doctrine
Different Sexualities
Sexual Violence and Sexual Racism
Sexual Ethnomasochism and Divirlisation
Birthrates and Ethnic Origin
9. Islam and Sex
The Contradiction of Sexual Permissiveness in the Face of Islam
Macho Nervous Schizophrenia
Misogyny and Gynophobia
10. Christianity and Sex
The Canonical Sexual Morality of the Church
Failure of the Sexual and Conjugal Morality of the Church
Christian Sex-Phobia Has Provoked Sex-Mania by way of Reaction
From Sexual Sin to the Sin of Racism
11. Sex, Biotechnology, and Biopolitics
Improbable Human Nature
Biotechnology and Evolution
Rearguard Actions Against Biotechnology
What the Future May Have in Store
Conclusion
Appendix A
Appendix B
Appendix C
Appendix D
Appendix E
Appendix F
Appendix G
Index
Guillaume Faye was one of the principal members of the famed French New Right organisation GRECE in the 1970s and '80s. After departing in 1986 due to his disagreement with its strategy, he had a successful career on French television and radio before returning to the stage of political philosophy as a powerful alternative voice with the publication of Archeofuturism. Since then he has continued to challenge the status quo within the Right in his writings, earning him both the admiration and disdain of his colleagues. Arktos has also published English translations of his books Archeofuturism (2010), Why We Fight (2011), and The Convergence of Catastrophes (2012).
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mardi, 30 décembre 2014
Éloge du consumérisme de Noël
Éloge du consumérisme de Noël: contre Natacha Polony
Les agapes de Noël sont régulièrement l’occasion de condamnations aussi vertueuses qu’hypocrites sur la débauche de consommation. Elles sont le prétexte à des considérations superficielles contre la ”société de consommation”, le ”libéralisme”, l’ ”argent”, le” capitalisme”, etc. Et cela, souvent au nom d’une vision aussi ignorante du fonctionnement de l’économie que de la ferveur religieuse.
À titre d’exemple, je cite ici deux textes, l’un de l’excellente Natacha Polony, (« Grande braderie de Noël » ), qui, une fois n’est pas coutume, n’est vraiment pas inspirée ; et l’autre, de la romancière Solange Bied-Charreton, ( « A-t-on perdu l’esprit de Noël ? » ) (1) qui s’indigne de la sécularisation de Noël par le consumérisme. Deux analyses aussi emblématiques l’une que l’autre d’un état d’esprit habile à manier les clichés les plus lourdement idéologiques et les plus déconnectés de la réalité.
Critique des idées fausses
Natacha Polony s’est fait un nom dans la défense, souvent talentueuse, des traditions, des enracinements, dans la dénonciation de l’effondrement de l’Éducation nationale ; mais aussi dans la défense de l’agriculture traditionnelle et familiale contre l’agriculture et l’élevage industriels (elle a raison) mais son romantisme terrien a quelque chose de fabriqué, de faux, d’urbain. Tout comme sa critique puritaine des festivités de Noël.
« Ces fêtes de Noël qui sont devenues la mise en scène gargantuesque du règne de la consommation sur nos existences », écrit-elle. L’excès même de la formule l’affaiblit. Nous serions «gavés de biens ». Trop riches en somme, ramollis comme les Romains de la décadence ? Elle fustige avec hypocrisie un « libéralisme » qui serait pire que le communisme (alors que les libéraux n’ont pas voix au chapitre dans ce pays) et aussi « les ardeurs de l’enrichissement personnel », comme s’il s’agissait d’un péché. Alors que la France crève d’assistanat, de fuite des cerveaux et des entrepreneurs, de fiscalisme confiscatoire, de sous-travail, ces intellectuels inconscients se dressent contre le goût de l’enrichissement privé qui est le moteur de la prospérité, de la créativité et du dynamisme d’une nation, comme l’a démontré Schumpeter.
Elle estime, dans une formule pompeuse que « ce qui constitue le phénomène majeur de ce début du XXIe siècle est l’extension du marché à l’ensemble des domaines de l’expérience humaine ». Ah bon ? Dans une société française collectiviste et corporatiste où 57% du PIB échappe au marché pour se reporter sur les redistributions, l’assistanat, les aides et les dépenses publiques ? Où l’emploi marchand ne cesse de reculer au profit de l’emploi fonctionnarisé ou aidé qui frôle les 6 millions d’agents ? Natacha Polony, comme tous les intellectuels parisiens, formule de grands principes globalement fondés sur l’ignorance et l’idéologie. Dans un pays où le collectivisme, le réglementarisme et l’étatisation (même de la Santé) ne cessent de progresser, ce genre de formule laisse pantois. C’est au contraire le rétrécissement du marché qui est la règle dans la société française. Et nos idéologues nous disent, désignant un chat : « observez ce chien ».
Fustigeant le « Divin Marché », elle vilipende la timide Loi Macron comme le symbole d’un libéralisme débridé, alors que c’est un pet de nonne : « le libéralisme de la loi Macron qui porte atteinte à l’indépendance de la France au nom d’une petite logique comptable qui va à l’encontre de l’idée même de République ». Elle fait allusion à la vente aux Chinois d’une partie du capital de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, sans comprendre une seconde que la cause de cette vente n’est pas le libéralisme mais… le socialisme fiscal : pour survivre, cette entreprise avait besoin d’apport en capital. Or, les investisseurs français, assommés de taxes et d’impôts, ne peuvent pas suivre. C’est le collectivisme socialiste qui pousse à brader le patrimoine national, pas le libéralisme qui, au contraire, permet la prospérité et les marges nettes des investisseurs nationaux ! Brader le patrimoine national, les ”bijoux de famille” au nom des besoins de financement et d’endettement ? C’est la conséquence perverse du socialisme. C’est lui qui aboutit à la cession patrimoniale par l’État et, paradoxalement, pas le capitalisme libéral !
Natacha Polony, reprenant une sociologie de bazar soixante-huitarde déplore en ces termes fantasmés la ”marchandisation” de nos existences : « tout dans les actions des individus relève de la recherche de rentabilité et de performance ». Hélas, c’est l’inverse ! « La vie individuelle, se lamente-t-elle, se gère comme un budget ». On est sidéré par la déconnection de tels clichés. Nous vivons, au contraire, en France, dans une société où l’idéal de performance, de responsabilité économique individuelle, d’entrepreneuriat, de récompense du mérite est abrogé au profit de l’assistanat et du corporatisme – notamment syndical. Comment Natacha Polony, qui est tout de même très intelligente, peut-elle se méprendre à ce point ? La réponse est claire : l’intellectualisme aveugle et abêtit parce qu’il remplace le bon sens et l’observation par l’idéologie paresseuse. D’origine marxiste, même à droite.
Mais revenons à nos moutons avec cette autre charge contre le consumérisme de Noël, issue de la romancière Solange Bied-Charreton (1) (« A-t-on perdu l’esprit de Noël ? »). Elle aussi se lance dans des considérations de sociologie de comptoir : « Noël est devenu cette grande fête de la matière, de la richesse et de la dépense » Comme si cela empêchait la spiritualité… Donc, vive la pauvreté, le dénuement, le dépouillement, comme idéaux sociaux ? Elle fustige, dans un anti-matérialisme convenu « l’envoûtement affiché pour le luxe, pour les plaisirs du ventre, cette compulsion consommatoire » ; en même temps, elle se moque, dégoûtée, de la débauche « de chocolats industriels, de mauvais champagne, de sapins abattus à la chaine (2), de fourrures synthétiques, de jouets et de bonbons ». Elle, a sans doute les moyens de s’offrir du bon champagne et du chocolat de pâtissier… Bref, le petit peuple serait malvenu de faire des réveillons chaleureux et de s’offrir des cadeaux de Noël ; il ferait mieux de se recueillir et de se coucher tôt.
La romancière poursuit en se scandalisant de cette « profusion délétère », de la « féérie fétichiste de la marchandise », multipliant les formules de la langue de bois gauchisante : « l’histoire de l’Occident des deux derniers siècles est celle de l’avènement du capitalisme comme « fait social total » (Marcel Mauss). L’esprit du Noël capitaliste infuse l’idée selon laquelle le bonheur réside dans la consommation. Rite religieux d’une économie qui ne sait plus quoi faire de sa surproduction ». Âneries économiques ; nullités sociologiques hors-observations ; clichés snobs , généralisations, formules toutes faites, rhétorique qui remplace la réflexion. Relier cela au combat contre les crèches des laïcards (islamophiles par ailleurs) est stupide ; elle confond deux problèmes distincts. On croirait entendre un pasteur calviniste ou un curé janséniste du XVIIe siècle : « l’immortalité est un moindre mal, Dieu existe et châtie. Mais c’est un monde sans Dieu qui désormais entend diffuser cet ”esprit de Noël” ». Degré zéro de l’analyse. Dans un autre article (« Un chant de Noël pour les vaches, pour la terre et pour les hommes ») (3) Natacha Polony réitère son aversion pour « la débauche d’achats et de l’orgie de nourriture ». Elle passera donc le réveillon de Noël à manger quelques dattes et des fèves arrosées d’eau minérale.
Le puritanisme hypocrite
Les clichés contre le marché, le consumérisme, l’argent, qui fédèrent toute la classe intellectuelle française de droite comme de gauche, relèvent d’une puissante hypocrisie. Ils témoignent aussi d’une ignorance profonde du fonctionnement de notre société comme de l’histoire. Le spiritualisme et la ferveur religieuse populaire n’ont jamais été synonymes – sauf chez des minorités monacales ascétiques ou des sectes – d’austérité et de dépouillement, mais, bien au contraire, de profusion festive et conviviale. Prenons le christianisme : si le Christ a chassé les ”marchands du Temple”, c’est parce qu’ils commerçaient dans un lieu inapproprié, mais il n’a jamais condamné les débordantes Noces de Cana. Et que pensent nos nouveaux Cathares de la ville de Lourdes, dont toute la prospérité, commerçante, hôtelière, touristique, dépend du culte marial ? Est-ce une profanation ? Les sommes colossales dépensées par l’Église dans la Chapelle Sixtine ou les cathédrales sont-elles condamnables ?
La vision myope selon laquelle notre société est beaucoup plus mercantile et obsédée par l’argent que les sociétés traditionnelles est totalement fausse. Une preuve éclatante en est fournie par le fait incontournable que, de la plus haute Antiquité jusqu’à la Révolution, la noblesse ne se définissait pas seulement par les qualités militaires mais surtout par la richesse, condition de son acquisition. À Rome, les noblesses équestre et sénatoriale étaient strictement fondées sur la fortune financière et foncière, selon un barème précis. Et de l’Athènes de Périclès jusqu’à la France de Louis Philippe, le vote était censitaire, c’est-à-dire fondé sur la capacité fiscale.
Dans les délires anti-consuméristes de Natacha Polony, on retrouve cette idée de frustrés que Noël n’est pas une fête, que tout ce qui est ”matériel” est mal. Comme si le recueillement était antinomique de la fête ; comme si la spiritualité était antinomique du principe de plaisir. Les marchés de Noël seraient ”impurs”, parce qu’ils inciteraient à la consommation et parce qu’ils seraient des ”marchés” ? On n’est pas très éloigné d’une dérive mentale puritaine partagée par les Talibans et autres djihadistes… Beaucoup plus intelligente, et proche du réel, est la réflexion de l’écrivain Denis Tillinac (Noël envers et contre tout, in Valeurs Actuelles, 18/12/2014) qui associe étroitement la magie religieuse (culturelle et cultuelle à la fois) de la Nativité à la convivialité des agapes des cadeaux et du banquet familial du réveillon.
On ressent un malaise devant ces plaintes sur la ”surconsommation” de Noël. Comment peut-on s’indigner que les commerces fassent du chiffre d’affaire à Noël alors que cela crée des emplois et fournit du travail ? Un éleveur de volailles du Gers ou un ostréiculteur charentais n’apprécieraient certainement pas des propos incitant à ne pas trop ”consommer” pour cette période de fin d’année. Un grand nombre de PME et de TPE – qui portent à bout de bras une économie plombée par le parasitisme fiscal de l’État Providence, font une partie indispensable de leur chiffre d’affaires à Noël – et au premier de l’An. C’est mal ?
Dans toutes ces critiques du matérialisme marchand, on repère évidemment une gigantesque hypocrisie puisqu’elles proviennent d’urbains nantis. Il faut avoir l’esprit hémiplégique, pour penser que le plaisir de consommer, de faire la fête, d’échanger des cadeaux au moment de Noël est contraire à la spiritualité et à la tradition de la Nativité. Fêter Noël sans agapes, c’est absurde. Ces lamentations sur la ”profanation” de Noël par la fête relève d’une incapacité à penser ensemble le sacré et le profane, à envisager une célébration familiale et cultuelle avec ces composants naturels que sont l’abondance et la dépense. Faut-il rejeter aussi les repas de noces ? Et la tradition des cadeaux baptismaux en or et en argent ? Le dépouillement et l’ascèse (dans plusieurs religions) relèvent d’un idéal monacal, d’une exception.
Le marché conçu comme péché
Le grand paradoxe des sociétés marchandes et libérales, non étatistes, non collectivistes, c’est qu’elles sont moins individualistes, moins égoïstes et plus solidaires, plus organiques que les régimes de l’État Providence, « puissance tutélaire » selon Tocqueville, qui substitue aux solidarités familiales et autres l’assistanat public. Voilà une idée à creuser. La mentalité marxiste, qui imprègne sourdement nos élites, est d’ailleurs fondée sur un type d’économie anti-marchande qui reprend subrepticement l’idée du Capital de Marx : en revenir à une société de troc programmé, archaïque et pré-monétaire, mais aussi surplombée par un Big Brother redistributeur et égalisateur. C’est cette utopie qui a fourvoyé et foudroyé l’URSS et le monde communiste. Et dont la tentation est toujours vivante, infectieuse, dans l’État français.
Sociologiquement, – et économiquement – l’idée de dictature du marché et de la consommation ne correspond pas à ce qu’on observe dans la société française. Certes, oui, sur le plan quantitatif, on consomme plus qu’en 1900. Partout dans le monde. Mais – et c’est ce qui importe – la part de la consommation marchande et des revenus marchands dans la société française ne cesse, tendanciellement, de décliner, depuis 40 ans, au profit d’une part de la redistribution et d’autre part du salariat fonctionnarisé. En termes techniques, on assiste donc à une socialisation de la demande par assistanat et à une étatisation de l’offre. Avec, en corrélation, une augmentation du chômage et une stagnation à la baisse du niveau de vie. Ce sont les faits, indépendants des discours idéologiques.
Bien sûr, comme me l’écrit l’économiste Marc Rousset, il ne s’agit pas de défendre ici « l’idolâtrie de l’hédonisme consumériste déraciné de provenance américaine », formule qui demanderait d’ailleurs une analyse critique, dans la mesure où le déracinement ethnique et l’hédonisme semblent plus présents sociologiquement en Europe de l’Ouest qu’aux USA… Le consumérisme matérialiste est partout présent, comme le goût des richesses, dans toutes les sociétés et civilisations depuis l’Antiquité. Il ne signifie absolument pas l’abolition des autres valeurs. Natacha Polony (avec tant d’autres intellectuels de la bourgeoisie urbaine) succombe à la vieille idéologie hypocrite du XVIIIe siècle du ”Bon sauvage”, reprise par les hippies californiens, les écolos anti-croissance, qui s’inspire d’ailleurs de très vieux idéaux religieux ascétiques (mal compris au demeurant), selon laquelle la consommation, la richesse, le marché, l’argent, la dépense, l’échange, la production matérielle, le commerce sont méprisables, impurs pour tout dire.
L’idée selon laquelle le bonheur n’est pas matériel, n’est pas lié à la richesse et à l’argent (même la santé dépend de l’argent) est biaisée et découle d’une réflexion de nantis. Cela relève du ”je hais les riches et la finance” de l’apparatchik privilégié qui occupe l’Élysée et qui touchera une retraite d’élu cumulard en or massif, et dont le patrimoine personnel est bien bétonné. L’idéal de la ”pauvreté salvatrice” est bien plus dévastatrice que celui de l’enrichissement forcené.
Ce qui est scandaleux, ce n’est pas que Noël et le Nouvel An donnent lieu à un pic de consommation, c’est que les bobos parisiens intellectuels – qui y participent largement – crachent dans la soupe. On ne peut pas à la fois réclamer l’augmentation du pouvoir d’achat, déplorer le chômage et la pauvreté et s’indigner du consumérisme qui, qu’on le veuille ou non, fait tourner l’économie. De plus, déplorer que la jeunesse soit polluée par l’addiction aux smartphones est une position intéressante, mais il semble beaucoup plus grave et significatif qu’elle soit décérébrée et déracinée par une Éducation nationale qui n’apprend plus les fondamentaux (lire, écrire, compter) ni l’Histoire et l’identité nationales. Le mal ne vient donc pas du ”consumérisme”, du ”capitalisme”, du ”libéralisme”, mais d’une idéologie d’État – d’essence socialo-communiste– qui déconstruit les consciences et corrompt les comportements.
De plus, il est complètement idiot de dire qu’une économie prospère de marché et de consumérisme est une idolâtrie du ”divin marché” et détruirait les autres valeurs. Avec une sorte d’ascétisme chrétien fabriqué, Natacha Polony et tant d’autres, défendent donc des valeurs de pauvreté, d’indigence, de mépris du luxe ? Cette posture d’intellectuels anti consuméristes qui vont, comme tout le monde, faire leurs courses dans les supermarchés, prennent les lignes aériennes en classe affaire et les TGV en première classe, sont accrocs aux réseaux sociaux et aux achats en ligne, a quelque chose d’insincère, d’insupportable, d’insignifiant.
Opérons maintenant un retournement des préjugés. Une société fondée sur le gain, l’enrichissement, la consommation, la sphère privée du marché, la production concurrentielle développe des valeurs telles que : l’effort individuel, le travail, la créativité, l’épargne, la compétition, la responsabilité, la créativité. Une société fondée sur le collectivisme, le fiscalisme, la redistribution, l’assistanat (fausse solidarité), le fonctionnariat pléthorique, bref une société socialiste comme la nôtre, produit des contre-valeurs telles que : irresponsabilité, égoïsme, corporatisme, déracinement.
Nous ne vivons pas du tout dans une ”société marchande” mais dans une société objectivement collectiviste. Une société où l’honnête citoyen qui veut monter une entreprise individuelle est harcelé par des fonctionnaires qui travaillent quatre fois moins que lui et qui lui prélèvent 70% de ce qu’il gagne. Une société où des petits retraités du secteur privé relégués dans les zones périphériques sont abandonnés, au profit des privilégies du système ou des immigrés illégaux.
Conclusion.
Plutôt que de protester contre le consumérisme de Noël, mieux vaudrait s’intéresser à l’islamisation galopante, aux offensives – tout à fait nouvelles– contre les crèches de Noël dans les Mairies, orchestrées par les réseaux de gauche. Au delà des crèches et du catholicisme est visée l’identité ancestrale du peuple français.
Il y a quelque chose de malsain dans cette formule méprisante de Natacha Polony que je répète : « ces fêtes de Noël qui sont devenues la mise en scène gargantuesque du règne de la consommation sur nos existences ». Eh bien, oui. Noël, comme son prolongement du premier de l’An, qui sont en réalité la reprise syncrétique des anciennes fêtes païennes du solstice d’hiver, sont le règne gargantuesque de la fête, de la consommation, du plaisir, de la bonne chère, des cadeaux, du partage, de l’ivresse et des rires. Y voir le Mal relève d’un dérangement mental, d’une frustration, d’une conception inquiétante de la vie en société. Passeport pour le malheur.
D’ailleurs, le symbole de la crèche où l’enfant Jésus naît dans une pauvre étable, mis dans une mangeoire, dans le dénuement, associe l’arrivée des Rois mages porteurs de richesses et de luxe. Afin de sortir, précisément la Sainte Famille de son dénuement. Suivons Aristote, adepte du mésotès (ou ”juste milieu”) : de même que le courage est la juste voie entre la lâcheté et la témérité, de même, l’abondance est la juste voie entre la débauche et la pauvreté.
Notes:
(1) In Le Figaro, respectivement 13 et 16/12/2014.
(2) Erreur et ignorance : les sapins commerciaux de Noël ne proviennent nullement de l’abattage de zones forestières vierges mais d’élevages de pépiniéristes qui contribuent, au contraire, à la santé de la filière bois… et des forêts.
(3) Le Figaro, 20/12/2014.
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vendredi, 26 décembre 2014
Mise en ligne du site de l'Institut ILIADE
Œuvrer à la réappropriation
de leur identité par les Européens
Mise en ligne du site de l'Institut ILIADE:
Les citoyens actuels de l’Europe mésestiment le rôle joué par leur civilisation dans l’histoire du monde. Cet effacement mémoriel anticipe l’acceptation d’une disparition collective.
Refusant une telle extinction, l’Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne entend œuvrer à l’affirmation de la richesse culturelle de l’Europe et à la réappropriation de leur identité par les Européens.
Par cette initiative, nous entendons participer de manière originale, novatrice et la plus décisive possible à un effort plus général – et impérieux : le réveil de la conscience européenne.
Concrètement, l’Institut ILIADE se donne pour vocation la transmission de la longue mémoire européenne.
Cette volonté de transmission passe par des actions de formation, de réflexion, d’information et de communication, afin de faire partager au plus grand nombre l’histoire et la mémoire de la civilisation européenne.
L’Institut traite de l’ensemble des aspects de la civilisation européenne, en insistant sur sa singularité, sa grandeur et son attrait toujours actuel. Il s’agit de fournir du sens et des repères, en particulier aux jeunes générations d’Européens qui seront confrontés aux conséquences vraisemblablement tragiques des événements en cours.
La vocation principale de l’Institut ILIADE est en effet de former des jeunes hommes et des jeunes femmes soucieux de leur histoire toujours à construire. Armés d’une forte culture relative aux traditions et aux valeurs européennes, ils apprennent à discerner ce que l’aventure qui les attend suppose de risques et d’abnégation, mais aussi d’enthousiasme et de joie. Ils sont les animateurs du nécessaire réveil européen, capables de donner à l’action civique ou politique la dimension culturelle et métapolitique indispensable. Leur mot d’ordre : se mettre au service d’une communauté de destin, qui risque de disparaître si elle ne se prend pas en main.
Dans la continuité de la pensée et de l’action de Dominique Venner, une place essentielle est accordée à l’histoire, à la fois matrice d’une méditation profonde de l’à-venir et lieu de l’imprévu, où tout reste donc possible.
L’originalité de l’ILIADE est, notamment par un travail de reformulation et d’actualisation des connaissances, d’allier le sérieux des contenus à leur facilité d’appréhension par le grand public, en particulier par l’usage du numérique. L’objectif est de faire preuve d’une authentique pédagogie, et d’agir en complémentarité ou en soutien des autres initiatives visant les mêmes objectifs.
L’Institut ILIADE s’attache fondamentalement à diffuser une vue du monde en rupture avec le moment mortifère que nous connaissons aujourd’hui, ainsi qu’une attitude d’insoumission à l’égard de la pensée conforme, et ce par tous les moyens disponibles (communication virale, livres, presse, formation, organisation de manifestations et d’activités culturelles, constitution et animation de réseaux…).
Photo : Egisto Sani via Flickr
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Sur la révolution conservatrice et, plus particulièrement, sur Friedrich-Georg Jünger
Robert Steuckers
Lille, 27 juin 2014
Sur la révolution conservatrice et, plus particulièrement, sur Friedrich-Georg Jünger
(en compagnie de la Camarde...!)
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jeudi, 25 décembre 2014
Le néo-nihilisme, nouveau mal français
Les Français sont abrutis par la propagande médiatique. Celle-ci véhicule un néo-nihilisme ahurissant.
Ce néo-nihilisme repose sur une négation des réalités. Négation des origines et de leur importance. Négation du Grand Remplacement de populations. Négation de l’existence même d’un peuple français historique. Négation de l’échec de tout processus d’assimilation des immigrés venus de loin. Négation de l’islamisation de la société et des mœurs. Négation de l’échec de la « conception citoyenne de la nation » devenue simple paravent du communautarisme.
Ce néo-nihilisme nie aussi les réalités anthropologiques. Il prétend déconstruire les différences de sexe. Tout en promouvant un « homosexualisme » militant, négateur du mariage et des liens de filiation. Sa vision est celle de l’immédiateté, du grand carnaval de l’Homo festivus et de la Gay Pride.
Promu par les médias de l’oligarchie, ce néo-nihilisme est devenu l’idéologie dominante de la classe politique. Par connivence d’abord : journalistes et politiques déjeunent ensemble, voyagent ensemble, dînent ensemble… et plus si affinités. Par désir mimétique aussi : pour un politique, la recette pour se faire inviter à la télévision, c’est de tenir un discours média-compatible. Résultat : ceux qui devraient donner du sens se rallient – peu ou prou – au néo-nihilisme de l’État-spectacle et de l’Homo festivus. D’où le discrédit des partis politiques : Front de gauche, écolos, PS, UMP. À force de rechercher la dédiabolisation/banalisation, c’est le Front national lui-même qui pourrait perdre le crédit de sa différence. Or, suivre le vent n’est rien d’autre qu’« une ambition de feuille morte ».
Face à cette verticale du pouvoir médias/politiques, les réactions viennent des profondeurs du peuple. D’où l’ampleur des manifestations sociétales : de la Manif pour tous, du Printemps français, des Bonnets rouges et peut-être demain d’un PEGIDA (les mouvements anti-islamisation en Allemagne) à la française.
Les réactions viennent aussi des intellectuels. D’hommes et de femmes qui savent qu’ils ont le « devoir de vérité ». D’hommes et de femmes qui osent penser la radicalité : des essayistes comme Éric Zemmour ou Hervé Juvin, des écrivains comme Renaud Camus ou Richard Millet, des artistes ou critiques d’art comme Aude de Kerros, des esprits indépendants comme Robert Ménard ou Béatrice Bourges.
À eux de donner du sens. À eux de rappeler que la patrie (la terre des pères) n’a de sens que si elle porte une identité charnelle et civilisationnelle. À eux de rappeler qu’il n’y a pas de communauté nationale sans réalité substantielle, croyances communes, valeurs morales et sociales partagées et leur hiérarchie. À eux de rappeler qu’il y a des permanences anthropologiques et culturelles à respecter. À eux de rappeler que la souveraineté n’a de sens que si elle est enracinée.
Le renouveau ne passera pas par les structures anciennes tributaires des conformismes. Il viendra de la mise en forme par les intellectuels dissidents des aspirations profondes du peuple. Il sera possible grâce au contournement des médias par Internet et les réseaux sociaux.
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lundi, 22 décembre 2014
Robert Stark interviews Paul Gottfried on Dugin & Neoconservatives
Robert Stark interviews Paul Gottfried on Dugin & Neoconservatives
Ex:
http://www.starktruthradio.com
Audio:
http://www.starktruthradio.com/?p=934
Paul Gottfried recently retired as Professor of Humanities at Elizabethtown College, PA. He is the author of After Liberalism, Multiculturalism and the Politics of Guilt and The Strange Death of Marxism His most recent book is Leo Strauss and the Conservative Movement in America.
Topics include:
Alexander Dugin and Martin Heidegger
The definition of Liberalism
The Eurasian school of thought
National Review’s Hit Piece on Dugin
How Neoconservatives attack their enemies such as Dugin as Fascist or Nazis
How Neoconservatives are a faction of the left
The Neoconservative View toward Russia
The Cold War and whether it was a mistake
The conflict with Russia in the Ukraine
Why Paleoconservatives tend to dislike Israel
Paul Gottfried’s upcoming book Fascism: The Career of a Concept
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jeudi, 18 décembre 2014
Suicide français: l’erreur de diagnostic de Zemmour
Suicide français: l’erreur de diagnostic de Zemmour
Dans son essai remarquable et qui a secoué l’oligarchie parce qu’il y défend le peuple avec insolence et brio contre une gauche cynique et désemparée, Éric Zemmour donne du déclin et du suicide français une percutante analyse dans les domaines métapolitiques et culturels. Son diagnostic est d’une lucidité impeccable, sauf sur un point majeur : il incrimine comme une des causes de la décadence le libéralisme, le consumérisme individualiste, la société marchande, la mondialisation économique….Bref, l’argent, le capitalisme, la fonction marchande etc. seraient sources d’occultation de la nation et de son histoire. Cette position, qui fut aussi longtemps la mienne, doit être sérieusement amendée. D’autre part, sur son analyse de Mai 68, E. Zemmour néglige certains points. Voici pourquoi. En dix arguments.
1) Cette erreur de jugement a été partagée aux Etats-Unis en leur temps par Christopher Lasch et Thorstein Veblen, acerbes critiques du consumérisme et de la marchandisation de la société. Elle est au fond d’origine épistémologique marxiste (Diamat, ”matérialisme dialectique”, dogme central marxiste) : l’économie serait l’infrastructure des comportements culturels. Ce qui est faux, c’est l’inverse. En réalité, le déclin des valeurs d’identité ethno-nationale, familiales, éducatives, etc. n’est pas corrélé à un régime économique ni à un niveau matériel de vie ; mais à un socle idéologique et culturel qui joue comme une infection virale à long terme. L’infrastructure des sociétés est mentale et non pas matérielle et économique.
2) Mai 68 qui a joué comme un accélérateur de tendances plus anciennes fut, certes, un mouvement libertaire, mais pas du tout ”libéral”. Je l’ai vécu de l’intérieur, je peux en parler. L’idéologie dominante de Mai 68 était néo-marxiste, adepte de l’École de Francfort, violemment anti-capitaliste, anti-marchande, anti entrepreneurs privés, pseudo prolétarienne, maoïste, léniniste et trotskiste dans ses fondamentaux culturels. Les deux piliers idéologiques de Mai 68 étaient : a) internationalisme et cosmopolitisme à tendances libertaires ”sociétales” et égalitaristes anti-sélectives ; b) idéologie socio-économique néo-marxiste avec modèle communiste dominant.
3) La France d’aujourd’hui est bien l’héritière de ces deux piliers de Mai 68 : a) cosmopolitisme déraciné ; b) socialisme étatisé avec puissantes corporations protégées. Le ”suicide français” provient du mélange des deux. Le ”bobo” (bourgeois bohème) est à la fois urbain cosmopolite déraciné libertaire et fonctionnarisé, apparatchik, privilégié. Le soixante-huitard n’a pas majoritairement, contrairement aux clichés, donné lieu à la figure du ”faiseur d’argent”, du money maker, mais plutôt à celle du petit bourgeois fonctionnaire de gauche, attaché à ses privilèges et adepte des idées de Terra Nova.
4) C’est une plaisanterie que de prétendre que la France est un pays rongé par le libéralisme et le capitalisme marchand. Zemmour est tenté par cette analyse. Tout au contraire, nous vivons dans un système économique socialisé et étatisé où plus de 50% de la richesse est accaparé et redistribué (mal) par un système bureaucratique qui détient le record de l’OCDE de la faiblesse du secteur marchand. Le déclin français ne provient pas du capitalisme (anémique) ou du consumérisme individualiste débridé, mais, au contraire, de l’égalitarisme, du réglementarisme, du fiscalisme, de la fuite des entrepreneurs, de la sclérose de l’État Providence pachydermique.
5) L’égalitarisme anti-sélectif qui ronge la société française, de l’Éducation nationale à la législation économique (discriminations positives, etc), est totalement incompatible avec toutes les valeurs du capitalisme libéral (je préférerais le terme ”entrepreneurial”) fondé sur les valeurs de méritocratie sélective, de hiérarchie naturelle, de compétition, de circulation des élites. Donc, de ”darwinisme social”, ce concept abhorré par tous les héritiers de Mai 68. On est loin des idées de Schumpeter.
6) La ”société marchande”, la ”marchandisation du monde ” (ou des rapports sociaux) sont des concepts intellectualistes hors sol. Ils ne correspondent à aucune réalité dans une société française fondée sur l’assistanat et les privilèges corporatistes ; non pas sur la recherche de l’enrichissement et du profit individuels, lourdement punis. Dans l’histoire comme sur la planète d’aujourd’hui, des sociétés et des États ont cultivé les valeurs marchandes sans oublier les autres. Et sans nullement entrer en décadence, comme nous. Diaboliser la performance économique, financière et marchande relève de l’hypocrisie.
7) L’esprit de Mai 68, égalitariste et néo-marxiste, déteste l’idée de concurrence, qui est, à l’inverse, le pilier de la vision ”libérale” de la société. Cette détestation produit un anti-élitisme, ou plus exactement l’instauration d’une oligarchie incompétente, sélectionnée selon des critères qui ne sont plus la réussite objective ou la méritocratie mais le système des castes, des communautés et des corporations privilégiées. Sans oublier une vision égalitariste et contre productive de la ”justice sociale” qui fait, par exemple, supprimer les bourses au mérite au profit des bourses de classe – et d’origine.
8) Les maux que dénonce avec justesse Éric Zemmour, comme l’immigration-colonisation incontrôlée, le laxisme judiciaire et policier face à la criminalité, l’abandon de l’enseignement de l’identité française (et européenne), l’idéologie androgyne du ”genre” et les délires du féminisme anti féminin, le torpillage de la famille, la xénophilie de l’idéologie dominante, l’oubli de la nation au profit d’une vision idéologique de la ”république”, etc. proviennent exclusivement d’un virus culturel et métapolitique. Une infection mentale qui n’a rien à voir avec le libéralisme, le capitalisme, le mondialisme, le consumérisme, etc.
9) Cette infection mentale, ce virus idéologique découlent en réalité de l’influence de l’École de Francfort néo-marxiste sur l’idéologie de Mai 68, actuellement au pouvoir (W.Reich, Th.Adorno, W. Benjamin, etc.) ainsi que de l’influence de la French Theory de la ”déconstruction”, elle aussi néo-marxiste : Althusser, Lacan, Foucault, Deleuze, Derrida, etc. Sartre et Beauvoir, compagnons de route du communisme, doivent aussi être cités. (1) Tout ce bourgeoisisme marxisé est la racine du suicide français, ou plutôt de la tentative de meurtre de la France par une idéologie minoritaire mais despotique. Cette guérilla culturelle fut autrement plus meurtrière que les manœuvres des banquiers mythiques à gros cigares.
10) Ce que déteste cette planète idéologique, qui a objectivement pris le pouvoir sur les esprits de l’oligarchie, c’est la notion d’identité française et européenne et donc tout ce qui fonde son ordre naturel social, familial, sexuel. Elle est animée par une sorte de post-trotskisme qui vise, avec haine, à détruire (”déconstruire”) l’idée de nation et ses fondements. Sans s’embarrasser de la terrifiante contradiction de son soutien objectif à l’islam dans nos murs, qui ne partage pourtant pas ses valeurs. Mais peu importe : le but obsessionnel de l’idéologie à l’œuvre dans le ”suicide français”, c’est (ethnomasochisme) la fin de nos traditions, de nos cultures et de notre civilisation. ”Du passé faisons table rase…afin que nous n’ayons plus d’avenir.”
Conclusion
Les idées mènent le monde plus que les infrastructures économiques. Ce qui a provoqué la maladie, ce ne sont pas, comme le suggère Zemmour, le libéralisme, la société marchande, l’individualisme consumériste, l’argent, les banques, la finance, le capitalisme, les spéculateurs (qu’il faut se garder d’encenser, évidemment) mais plutôt cette conjonction dramatique : un virus mental et idéologique qui atteint le cerveau de la France (le gauchisme) et une paralysie nerveuse et musculaire (le socialisme) qui atteint son corps. La guérison, nécessairement révolutionnaire, devra donc porter sur ces deux aspects.
Note:
(1) Simone de Beauvoir fut une des inspiratrices de la ”gender theory”. Son ami, J-P Sartre, devenu marxiste au moment de Mai 68, exemple même du pseudo-philosophe oublié, a commencé sa carrière à Paris, comme auteur dramatique, sous l’occupation allemande, sans se signaler par sa ”résistance“.
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mardi, 16 décembre 2014
Handboek Nieuw-Rechts eindelijk ook in het Nederlands beschikbaar!
Onze zusterorganisatie Identiteit was een tijdje geleden op het briljante idee gekomen het Engelstalig handboek van Tomislav Sunic over Nieuw-Rechts in het Nederlands te vertalen.
Het resultaat ligt eindelijk voor in boekvorm, en het mag gezien worden.
Reden genoeg dus om de uitgevers van "Nieuw Rechts: voor een andere politieke cultuur" even aan de tand te voelen naar de reden om dit fundamentele boek ook in het Nederlands uit te geven, en naar hun toekomstplannen.
Vanwaar kwam de idee om net dit boek te vertalen en uit te geven? Hoe kwam je op de naam van Tomislav Sunic?
Kan je in 5 woorden de inhoud van dit boek aan de lezers meegeven (mag natuurlijk iets langer zijn)?
Het boek heeft een overzicht van de verschillende politieke denkers die Nieuw-Rechts beïnvloed hebben. Het is in feite de doctoraatsverhandeling van Tomislav Sunic, die in boekvorm verschijnt. Oorspronkelijk uitgegeven in het Engels is het ondertussen vertaald in het Kroatisch, Spaans en Frans. En nu in het Nederlands.
Waarom zou de lezer van deze elektronische Nieuwsbrief dit boek zéker moeten aanschaffen?
Het boek schetst hoe NR zich niet zo gemakkelijk in de klassieke links/rechtsschaal laat indelen. Het boek schenkt aandacht aan de historische cycli (in contrast met vooruitgangsmythe), de heidense vorm van spiritualiteit, de visie op democratie en kapitalisme. Het is het ideale boek om Nieuw Rechts beter te situeren en te leren kennen. Het boek sluit af met het manifest van Nieuw Rechts
Welke andere projecten staan er op stapel? Wordt eraan gedacht om een echte NR-reeks op te zetten? Welke boeken en welke auteurs heb je in gedachten?
Het is hopelijk het eerste boek van een reeks. Er zijn concrete plannen om ook andere boeken in vertaling uit te geven. Wat zit er momenteel in de pijplijn? Alain de Benoist met Critiques/Théoriques, Evola… maar ook onbekend Engelstalig werk van Jan De Vries.
Hoe wordt het boek verspreid? De traditionele verspreidingskanalen? Sociale media? Waarom werken jullie niet met voorinschrijvingen?
We verspreiden ons boek zeker via de klassieke kanalen (meetings, Ijzerwake). Anderzijds zullen we ook via mailings het boek proberen aan de man te brengen. Voorinschrijvingen is iets dat we bij de volgende uitgaven zullen overwegen, maar daar moeten we eerst onze nieuwsbrief voor rondkrijgen.
Kostprijs € 18€ (+ 4€ verzendingskosten)
Een ideaal nieuwjaarscadeau.
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dimanche, 14 décembre 2014
Tekos Nr. 156
Tekos Nr. 156
INHOUDSOPGAVE
- Editoriaal
- Democratie en Tolerantie: Westerse kernwaarden
door Hans Verboven
- Hoe democratisch was Athene
door Harald Seubert - vertaling door Peter Logghe
- De armblankekwessie in Zuid-Afrika - Deel II
door Marcel Bas
- Nieuwe visies op het uitbreken van de Grote Oorlog
door Pieter Jan Verstraete
- De Conservatieve Revolutie in England
door Johannes Ludwig - Vertaald door Peter Logghe
- De minder zichtbare gebreken van de Belgische democratie
door Francis Van Den Eynde
- De groene hoek
door Guy de Maertelaere
- Schrijvers en Lezers
door Peter Logghe
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samedi, 13 décembre 2014
Lille, 27 juin 2014: Révolution conservatrice
ROBERT STEUCKERS
La révolution conservatrice allemande (extrait)
Lille, 27 juin 2014
(conférence prononcée avec une solide angine de poitrine; amusant de se revoir alors que l'on est là, à l'article de la mort, en présence de la Camarde, envoyée promener au nom de Heidegger, de Mohler, du "kaïros". Eugène Krampon a eu le mot qu'il fallait: "T'as failli faire comme Molière! Mourir sur scène! Quel artiste tu fais!).
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Rites païens du berceau à la tombe
Sortie aux Editions de la Fôret du premier tome d’une série de trois consacrée aux rites païens du berceau à la tombe.
Ce premier tome aborde les thèmes de la naissance et de l’enfance. Nombre de jeunes couples et parents identitaires pourront se reporter à ce livre, véritable bréviaire en la matière.
Prix: 16€ + frais de ports (2,10 € France uniquement et 4,15 € Europe)
Terre et Peuple - BP 38 - 04300 Forcalquier
00:07 Publié dans Livre, Livre, Nouvelle Droite, Traditions | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paganisme, pierre vial, nouvelle droite, rites, traditions, naissance | | del.icio.us | | Digg | Facebook
vendredi, 12 décembre 2014
Crimes de guerre du gouvernement de Kiev?
Crimes de guerre du gouvernement de Kiev?
Le 4 décembre , au cours d’une adresse à la nation depuis la salle des fêtes du Kremlin, Vladimir Poutine a fait un discours qui a scandalisé la plupart des médias européens et américains qui l’ont, de nouveau, présenté comme un dangereux autocrate menaçant la paix du monde. Pourtant, Poutine s’est contenté de défendre les intérêts de la Russie. Mais il semblerait que, pour les dirigeants occidentaux, le patriotisme russe soit le seul au monde à ne pas être autorisé. En revanche, les exactions du gouvernement ”démocratique” de Kiev contre les populations civiles russophones de l’est sont non seulement minimisées, voire ignorées et jamais condamnées mais encouragées. En ne les dénonçant pas, les gouvernements européens, complices passifs ou actifs, se déshonorent.
Le nouveau gouvernement ukrainien, marionnette de la CIA?
Le gouvernement ukrainien envoie son armée et ses mercenaires pour massacrer les populations civiles, avec plus de 100 morts par jour. Mais il est béni par le ”démocratisme” occidental. Pourtant la démarche est la même que celle de Bachar el-Assad. Poutine a d’abord rappelé, ce qui est une évidence, que la crise ukrainienne a été provoquée par Washington et l’UE en favorisant un quasi coup d’État anti-russe en Ukraine. Le gouvernement actuel de Kiev, entre les mains de Iatseniouk et Porochenko peut être considéré comme un gouvernement obéissant aux ordres de Washington. « Même sans la Crimée et l’Ukraine, les Etats-Unis et leurs alliés auraient inventé autre chose pour freiner les opportunités de la Russie. Et cette manière de faire ne date pas d’hier » a déclaré Poutine. Son analyse est sensée.
La preuve évidente de la soumission du gouvernement de Kiev à Washington est l’incroyable décision – unique au monde – d’ouvrir les rangs des ministres aux étrangers, en particulier ceux qui sont pro-américains. C’est dire le degré d’obéissance du président Porochenko et de son Premier ministre Iatseniouk aux instructions de Washington. Trois nouveaux ministres ont été dans l’urgence naturalisés ukrainiens : Natalia Iaresko, aux Finances, qui a fait sa carrière…au département d’État de Washington. Aivaras Arbomavicius, lituanien, devient ministre de l’Économie ; on sait que l’élite des pays baltes, hyper atlantiste, est travaillée par la russophobie – tout comme en Pologne et en Géorgie. Sandro Kvitachvili, ancien ministre de la Santé de Géorgie, devient celui de l’Ukraine.
Le gouvernement ukrainien, présenté comme un modèle de démocratie, est en réalité autoritariste et coutumier des coups de force : le nouveau cabinet a été intronisé sans aucun discours de politique générale, au mépris de l’usage constitutionnel. Il faut dire que ” le pays est en guerre” et qu’il y a urgence. Effectivement, une armée ukrainienne, aussi brutale que peu professionnelle, est en train, dans l’indifférence occidentale, de faire la guerre aux populations civiles du Donbass.
Guerre aux populations civiles
Ce qui est soigneusement dissimulé, c’est que le pouvoir de Kiev, issu de la ”révolution” de Maïdan (coup d’État), poussé par ses sponsors occidentaux, commet au su et au vu de tous ce qu’il faut bien qualifier de crimes de guerre – au sens des conventions internationales – en bombardant à l’artillerie les populations civiles ukrainiennes russophones (et pas seulement !) de Donetsk et du Donbass, sous prétexte de lutte militaire contre les milices séparatistes pro-russes. La situation des populations civiles dans le Donbass, en proie à l’hiver rigoureux qui s’installe, est dramatique, sous les tirs d’artillerie aveugles de l’armée de Kiev. Le ravitaillement n’est plus assuré, les gens se réfugient dans les caves, des centaines d’immeubles et de maisons sont détruits. Selon l’ONU le conflit a déjà fait, d’après le bilan de novembre, 4.300 morts, à 90% civils. Le viol des trêves et des cessez-le-feu par les soldats et miliciens de Kiev est permanent.
Kiev entend venger la Crimée par une « opération antiterroriste ». (1) L’armée est épaulée par des bandes de mercenaires payées par des oligarques protégés de Washington, pour reconquérir le Donbass. Le régime de Porochenko a cessé de verser les salaires et les retraites, ce qui a fait basculer dans le camp séparatiste pro-russe les populations qui étaient encore favorables à l’Ukraine.
Dores et déjà, le maintien dans l’Ukraine des provinces sud-est de ce pays est définitivement compromis. Peut-on rester fidèle à un régime et à un pays qui vous envoie des obus ? Au départ, favorables à une simple autonomie par rapport à Kiev et nullement extrémistes, les populations sont scandalisées par le comportement des troupes ukrainiennes qui sont, en réalité, les véritables ”terroristes” et qui bombardent même les écoles. On notera la scandaleuse discrétion des ONG et autres associations humanitaires internationales (on sait qui les oriente) sur le sort tragique des populations ukrainiennes de l’est. On notera aussi que les médias occidentaux, pour excuser ces massacres, parlent de ”frappes collatérales”, de bavures involontaires en sorte.
Est-ce l’armée russe qui tue des civils ? En 1999, était-ce l’aviation russe qui bombardait Belgrade et les villages de Serbie ? Depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale, en Europe, (sans parler des autres régions du monde) d’où proviennent les opérations militaires ?
Dans cette affaire, où le gouvernement ukrainien viole allègrement la Charte de l’ONU, on remarquera le silence de cette dernière. Elle s’explique par la position du secrétaire général, le Coréen Ban Ki-moon, créature des Américains. Pour dire les choses clairement, ce n’est pas M. Poutine mais l’actuel gouvernement ukrainien, issu d’un coup d’État habilement maquillé sous le rimel de la ”démocratie”, qui tombe sous le coup du droit pénal international. MM. Porochenko et Iatseniouk, tout comme M. Milosevic jadis, pourraient parfaitement être inculpés de crimes de guerre auprès du Tribunal international de La Haye. Qui pensera à porter plainte ? C’est juridiquement possible. Il faut le faire.
La France molle et l’Allemagne soumise
François Hollande, éternellement indécis, ne sait pas sur quel pied danser. D’un côté il veut calmer le jeu et apaiser la Russie, conscient de la catastrophe que représente pour la France le report aux calendes grecques de la livraison des BPC Vladivostok et Sébastopol. De l’autre, il n’ose pas désobéir aux pressions antirusses de l’UE et de Washington pour le blocus et les sanctions, au mépris de la souveraineté de la France. Au contraire, Mme Merkel a durci (contrairement à l’intérêt économique de l’Allemagne) sa position contre Moscou, évidemment sous double pression américaine et polonaise. Hollande qui n’a, en cette matière comme dans aucune autre, pas la moindre stratégie et qui se contente de l’attentisme mou, a déclaré, au cours de sa récente visite au Kazakhstan, s’adressant implicitement à Poutine : « nous devons essayer d’engager un processus de désescalade, d’abord verbal, ensuite des mouvements qui se produisent en Ukraine ». Mais c’est au gouvernement ukrainien qu’il devrait dire cela, seul responsable de l’”escalade” et qui a violé le protocole de Minsk de septembre 2014 d’arrêt des combats !
En rentrant d’Asie centrale, le 7 décembre, Hollande a brièvement rencontré Poutine à l’aéroport de Vnoukovo, près de Moscou. Ce dernier a été d’une extrême amabilité et il compte sur la France pour désamorcer la tension et faire lever les sanctions. Malheureusement, Angela Merkel, de manière irresponsable, depuis le G20 de Brisbane agit comme si, sur injonction du Department of State, elle voulait continuer de provoquer la Russie et d’entretenir cette ”nouvelle guerre froide”, calamité pour l’Europe et uniquement profitable aux USA et à la Chine. Dans une interview à Die Welt am Sonntag, elle vient d’accuser Moscou de « déstabiliser l’Europe de l’est », notamment, en plus de l’Ukraine, la Moldavie et la Géorgie. Pures inventions auxquelles s’ajoute cette déclaration qui laisse pantois : elle s’inquiète des « tentatives de la Russie pour accroître son influence dans les Balkans ».
Donc la Russie, pays européen, n’est pas autorisée à exercer une influence en Europe ? Même auprès des slavo-orthodoxes ? Les USA, eux, – et la Chancelière ne s’en inquiète pas – sont parfaitement autorisés non seulement à ”exercer une influence” en Europe mais à imposer une domination voyante et directe, qui passe par les bombes (Serbie), les traités inégaux, l’interventionnisme financier ou militaire (Pays baltes, Pologne, Géorgie, Ukraine), le lobbying agressif et les pressions les plus diverses. Mme Merkel retrouve ce tropisme allemand de la soumission à Washington avec lequel Schroeder avait voulu rompre. Elle reprend la fable de l’”impérialisme russe”. Franchissant un pas supplémentaire dans la provocation antirusse, le député européen polonais Iachek Sarius Volski a appelé le gouvernement français à livrer les BPC ”Mistral” à la marine ukrainienne !
Quoi qu’il en soit, une plainte pour crimes de guerre auprès du TPI contre les responsables du gouvernement de Kiev doit être envisagée par les victimes et les instances habilitées. On verra bien si elle est reçue et cela ferait avancer les choses et bouger les lignes.
Note:
(1) À propos de la Crimée, terre russe qui est revenue à la Fédération de Russie sans violence militaire et à la suite d’un référendum : comparons avec le nord de l’île de Chypre, envahie militairement par la Turquie et annexée. Cela n’a donné lieu à aucun scandale international. Au contraire, on a continué à négocier pour l’entrée de la Turquie dans l’UE, qui occupe un de ses États membres ! Deux poids, deux mesures.
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mercredi, 10 décembre 2014
Eurasisme et multipolarité
Eurasisme et multipolarité - Entretien avec Alexandre Douguine
Ex: http://www.levraipost.fr
Dans son dernier discours aux représentants de la nation russe, Vladimir Poutine a rappelé que l’union économique eurasienne va être opérationnelle en janvier 2015. Il est intéressant de revenir ici sur les fondements théoriques et géopolitiques possibles de cette union continentale qui nous est (...)
Dans son dernier discours aux représentants de la nation russe, Vladimir Poutine a rappelé que l’union économique eurasienne va être opérationnelle en janvier 2015.
Il est intéressant de revenir ici sur les fondements théoriques et géopolitiques possibles de cette union continentale qui nous est présentée comme une alternative au monopole et à l’hégémonie occidentale. Qu’en est-il en réalité ? Quelle place pour les français et les européens dans une telle alliance ? La Russie peut-elle être la figure de proue d’un nouveau non-alignement civilisationnel face au nouvel ordre mondial ? Voire dans le nouvel ordre mondial ?
Même si la théorisation de l’Eurasisme ne se superpose pas exactement aux froids enjeux à l’œuvre derrière l’union eurasiatique, en tant que théoricien majeur de l’Eurasisme contemporain, Alexandre Douguine est un interlocuteur majeur sur les questions relatives à l’unité continentale et à la multipolarité.
Nous avions eu l’occasion de rencontrer le professeur Alexandre Douguine le lendemain de sa conférence à Paris de mai 2013.
Cet entretien a été réalisé il y a plus d’un an dans cette période un peu spéciale pour les patriotes français qui allait du départ de Dominique Venner à la dernière grande "manif pour tous" de 2013. Nous publions aujourd’hui hui cet entretien plus que jamais d’actualité.
Nos remerciements à qui a permis cette rencontre et la réalisation de cette vidéo.
Les Non-Alignés.
00:09 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Entretiens, Eurasisme, Nouvelle Droite | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : multipolarité, nouvelle droite, nouvelle droite russe, alexandre douguine, entretien, russie, politique internationale, eurasisme, eurasie | | del.icio.us | | Digg | Facebook
vendredi, 05 décembre 2014
Dr. Sunic: Voor een andere politieke cultuur
Voor een andere politieke cultuur
Dr. Sunic werd geboren in Zagreb (Kroatië). Hij studeerde in 1978 af aan de universiteit Zagreb als germanist en romanist. Van 1980 tot 1982 werkte hij in Algerije als tolk voor de Kroatische bouwfirma Ingra. Hij emigreerde naar de Verenigde Staten, waar hij eerst een masterdiploma behaalde aan de California State University (Sacramento). Daarna volgde een doctoraat in politieke wetenschappen aan de University of California, Santa Barbara.
Tijdens zijn studies in Amerika lobbyde hij actief voor Kroatische politieke gevangenen in communistisch Joegoslavië. Daarnaast schreef hij voor enkele buitenlandse Kroatische tijdschriften: het in Londen gevestigde Nova Hrvatska en in het Madrileense literaire tijschrift Hrvatska Revija. Van 1988 tot 1993 doceerde hij aan de California State University, de University of California en Juniata college in Pennsylvania. Tussen ’93 en 2001 was hij namens de Kroatische overheid actief op verschillende diplomatieke posten in Zagreb, Londen, Kopenhagen en Brussel.
Momenteel leeft hij met zijn gezin in Zagreb waar hij blijft werken als freelanceschrijver onder andere over communistisch totalitarisme en politieke semiologie (voor tijdschriften zoals Catholica, Chronicles, Elements…).
Nieuw Rechts. Voor een andere politieke cultuur
€18,00
Auteur: Tomislav Sunic
Uitgeverij: iD
Aantal pagina’s: 222
Verzending: 4 euro
OPGELET: Beschikbaar vanaf 1/12/2014
Om te bestellen:
http://pallieterke.net/product/nieuw-rechts-voor-een-andere-politieke-cultuur/
00:08 Publié dans Livre, Livre, Nouvelle Droite, Théorie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nouvelle droite, livre, tomislav sunic, théorie politique, politologie, sciences politiques, philosophie politique | | del.icio.us | | Digg | Facebook
mercredi, 03 décembre 2014
Modern education and the destruction of culture
Professor Tomislav Sunić
Modern education and the destruction of culture
Talk given at the Traditional Britain Conference 2014 - The Basis of Culture?
Hosted by The Traditional Britain Group.
Find out more http://www.traditionalbritain.org
00:05 Publié dans Ecole/Education, Nouvelle Droite | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nouvelle droite, tomislav sunic, culture, éducation, philosophie | | del.icio.us | | Digg | Facebook
mardi, 02 décembre 2014
Authoritarianism, "Hate Speech" Legislation & Universalism
Authoritarianism, "Hate Speech" Legislation & Universalism: An Interview With Dr. Tomislav Sunic
Journalist Joshua Blakeney interviewed Dr. Tomislav Sunic, a former Croatian diplomat, professor and translator. They discussed comparisons between the authoritarianism of Communist Yugoslavia and the creeping authoritarianism in countries such as the US, France, Canada and Germany. Dr. Sunic compared the "hostile propaganda" laws which were invoked to prosecute his family members in Communist Yugoslavia with the Orwellian "Hate Speech" laws which exist in various Western jurisdictions.
They also discussed the interface between universalism and particularism in the formation of the philosophy and ideology of the New Right. The interview was conducted on June 12, 1014. Links of relevance include:
Website of Dr. Tomislav Sunic:
http://www.tomsunic.com
Articles by Tomislav Sunic
http://www.theoccidentalobserver.net/...
Website of Joshua Blakeney
http://www.joshuablakeney.info
Joshua Blakeney Interviews Kevin MacDonald:
https://www.youtube.com/watch?v=rdNus...
Book - Homo Americanus:
http://www.amazon.ca/Homo-Americanus-...
Book - Against Democracy and Equality:
http://www.amazon.ca/Against-Democrac...
00:05 Publié dans Actualité, Entretiens, Nouvelle Droite | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : censure, tomislav sunic, entretien, nouvelle droite | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Fractures périphériques
Fractures périphériques
par Georges FELTIN-TRACOL
La rentrée éditoriale 2014 assure à certains livres une belle renommée, de susciter des polémiques et de se vendre bien. Géographe de formation, auteur en 2010 de Fractures françaises qui annonçait la lente fragmentation de l’espace hexagonal, Christophe Guilluy offre son expertise socio-territoriale aux collectivités territoriales. Homme de terrain, il est à mille lieux de l’universitaire qu’il se refuse d’être et avec qui il a le bon sens de décliner tout débat. Cela n’a pas empêché un jury composé de Chantal Delsol, d’Éric Zémour, de l’académicien Jean Clair et des journalistes Bruno de Cessole, Jean Sévilla et François Taillandier, de lui décerner le Prix 2014 des Impertinents.
Plus court que son précédent ouvrage, La France périphérique en confirme et en approfondit les observations récoltées : la France est en train d’éclater parce que « la recomposition économique des grandes villes a entraîné une recomposition sociale de tous les territoires (p. 11) ». Les effets conjugués de la mondialisation et de la métropolisation des zones urbaines modifient à la fois la répartition territoriale et la société françaises. « Branko Milanovic, économiste de la Banque mondiale, montre qu’après vingt ans de globalisation, on assiste à un effondrement des classes moyennes des pays développés (p. 17). » Elles subissent de plein fouet une involution majeure. « En quelques décennies, l’économie des grandes villes s’est spécialisée vers les secteurs économiques les mieux intégrés à l’économie-monde et qui nécessitent le plus souvent l’emploi de personnel très qualifié (pp. 34 – 35) » si bien que « les nouvelles lignes de fracture se creusent d’abord entre des couches supérieures intégrées et des couches populaires (p. 75) ».
Postures et impostures hexagonales
En outre, « la mondialisation, fait économique et financier, est aussi une idéologie qui prône un “ individu-mobile ”, lequel ne se réfère plus ni à une classe sociale, ni à un territoire, ni à une histoire (p. 109) ». C’est donc fort logiquement que « dans le contexte de la mondialisation, la mobilité des hommes est perçue comme un fait global, une dynamique qui accompagne la logique libérale de circulation des capitaux et des marchandises (pp. 111 – 112) ». Or cette accessibilité au mouvement ne concerne qu’une minorité favorisée. La majorité se cantonne à une fixation contrainte sans comprendre que « la fin de la mobilité réactive mécaniquement les questions de la relocalisation et du réenracinement (p. 110) ». Un éloignement psychologique s’opère-t-il ? Difficile à dire. Certes, les études confirment qu’« après plusieurs décennies de recomposition des territoires, les catégories populaires vivent désormais sur les territoires les plus éloignés des zones d’emplois les plus actives et où le maillage en transports publics est le plus faible (p. 121) ». Les ménages populaires doivent par conséquent posséder deux véhicules et subir la hausse fiscale du prix des carburants, le flicage routier permanent et la perte de temps considérable dans les embouteillages, ce dont se moquent les bobos urbains à vélo, en rollers ou en trottinette. La faible mobilité des populations reléguées en périphérie s’accentue aussi en raison de l’impossibilité de vendre leurs biens immobiliers guère attractifs pour s’installer ensuite dans des zones urbaines prospères au loyer élevé. Christophe Guilluy remarque que « cette fracture territoriale dessine la confrontation à venir entre mobile et sédentaire. C’est cette France de la sédentarisation contrainte qui portera demain le modèle économique et politique alternatif (pp. 126 – 127) ».
Cette fragmentation réelle est occultée par des discours « républicains » illusoires. « La posture républicaine ne doit en effet pas tromper, la réalité est que nos classes dirigeantes sont pour l’essentiel acquises au modèle multiculturel et mondialisé (p. 9). » En outre, circonstance aggravante, « le nez collé aux banlieues, les classes dirigeantes n’ont pas vu que les nouvelles radicalités sociales et politiques ne viendraient pas des métropoles mondialisées, vitrines rassurantes de la mondialisation heureuse, mais de la “ France périphérique ”. Des territoires ruraux aux petites villes et des villes moyennes jusqu’aux DOM-TOM, ces territoires ont en commun d’être à l’écart des zones d’emplois les plus actives, des sites qui comptent dans la mondialisation (p. 13) ». Pourquoi ? Parce que cette « France périphérique » représente au moins 70 % de la population française concentrée dans les espaces ruraux, les petites villes, les villes moyennes et les zones périurbaines. L’auteur ne prétend pas verser dans l’habituelle et désuète dichotomie monde urbain/monde rural. « Nous sommes tous devenus urbains, que nous regardons le même journal télévisé et que nous fréquentons les mêmes grandes surfaces. L’opposition entre ville et campagne, entre urbain, périurbain et rural, ne dit plus rien des nouvelles dynamiques sociales. Les nouvelles fractures françaises ne recouvrent en rien une opposition entre une “ civilisation urbaine ” et une “ civilisation rurale ou campagnarde ”, en réalité la “ société des modes de vie ” s’est affranchie depuis longtemps de ce découpage suranné (p. 23) ».
Pour l’auteur, la « France périphérique » forme un « espace multiforme qui comprend les agglomérations plus modestes, notamment quelques capitales régionales, et surtout le réseau des villes petites et moyennes. Il comprend aussi l’ensemble des espaces ruraux et les communes multipolarisées (dépendantes en termes d’emploi de plusieurs pôles urbains) et les secteurs socialement fragilisés des couronnes périurbaines des 25 premières agglomérations (p. 27) ». Cette France « invisible » commence cependant à se manifester. Pis, elle « gronde (p. 51) », d’où la révolte des Bonnets rouges en Bretagne, la consolidation du vote Front national et le renforcement de l’abstention.
Christophe Guilluy contourne la vulgate consensuelle. Une féroce réalité impose maintenant sous la République une et indivisible trois France à terme antagonistes :
— un archipel métropolitain mondialisé peuplé de « bobos » progressistes qui se complaisent dans le libéralisme économique, la société ouverte, le multiculturalisme et les comportements libertaires marchands,
— un Hexagone maillé de banlieues de l’immigration nichées au cœur de la mondialisation libérale, mais dont les populations arrivantes gardent et célèbrent leurs valeurs traditionnelles,
— une France périphérique, populaire et déclassée constituée par des Français d’origine européenne relégués en zones rurales ou périurbaines en plein marasme économique.
Le futur cauchemar des métropoles
En examinant avec minutie les suffrages du FN depuis 2012, l’auteur démontre la polymorphie de ce vote qui ne recoupe pas ces trois Hexagones potentiellement conflictuels. Le « “ FN du Nord ” [s’inscrit dans] le contexte de la précarisation sociale (p. 63) » perceptible à Hénin-Beaumont, à Hayange et à Villiers-Cotterêts. Le « “ FN du Sud ” [bénéficie des] tensions identitaires (p. 64) », entre autochtones et immigrés, d’où les élections des députés Marion Maréchal – Le Pen dans le Vaucluse et Gilbert Collard dans le Gard, et des nouveaux sénateurs Stéphane Ravier dans les Bouches-du-Rhône, et David Rachline dans le Var. Quant au très jeune « “ FN de l’Ouest ” [il indique que] la “ France tranquille ” […] bascule (p. 66) ». Cet essor est à corréler avec de nouvelles dynamiques rurales, à savoir l’installation, plus ou moins lointaine, des ensembles urbains de ménages européens qui fuient une « volonté de créer une société multiculturelle dans laquelle “ l’homme nouveau ” ne reconnaîtrait aucune origine (p. 78) ». Il apparaît que, « plus encore que les banlieues, la France périphérique est le cauchemar des classes dirigeantes (p. 14) ».
En effet, « si les difficultés des banlieues sont réelles, elles sont d’abord liées à l’émergence d’une société multiculturelle et à la gestion des flux migratoires, mais en aucun cas aux retombées d’une économie mondialisée. Mieux, les banlieues sont des parties prenantes de cette économie. Pour l’essentiel situées au cœur des métropoles, elles sont parfaitement adaptées à la nouvelle donne économique et sociétale. Pourtant, depuis vingt ans, médias et politiques confondent la question des tensions culturelles et celles de l’intégration économique et sociale (pp. 13 – 14) ». Il en résulte « des banlieues intégrées et qui produisent des classes moyennes (p. 43) » d’origine immigrée : la « beurgeoisie » ainsi que d’autres heureux bénéficiaires, les commerçants asiatiques. « Miroir des dynamiques économiques et sociales, les métropoles viennent d’ailleurs conforter ce diagnostic. Vitrines de la mondialisation heureuse, ces dernières illustrent à merveille la société ouverte, déterritorialisée, où la mobilité des hommes et des marchandises est source de créations d’emplois, de richesses et de progrès social. Ces territoires produisent désormais l’essentiel des richesses françaises en générant près des deux tiers du PIB mondial. Le modèle “ libéral-mondialisé ” y est à son apogée (p. 8). » Il en découle par conséquent que « la gestion économique et sociale de la “ ville-monde ” passent inéluctablement par une adaptation aux normes économiques et sociales mondialisées, c’est sur ces territoires que l’on assiste à une mutation, voire à un effacement du modèle républicain. Politique de la ville, promotion d’un modèle communautariste, la gestion sociale de la ville-monde passe par une adaptation aux normes anglo-saxonnes. Globalement, et si on met de côté la question des émeutes urbaines, le modèle métropolitain est très efficace, il permet d’adopter en profondeur la société française aux normes du modèle économique et sociétal anglo-saxon et, par là même, d’opérer en douceur la refonte de l’État-providence (pp. 8 – 9) ». Dans ce contexte entièrement mouvant, hautement fluide, guère perçu par les banales certitudes médiatiques, « l’immigration apparaît non pas comme une solution économique pour les plus modestes mais d’abord comme une stratégie économique des catégories moyennes et supérieures qui ne se positionnent plus exclusivement sur un marché de l’emploi local mais international (p. 115) ». Serait-ce les signes avant-coureurs d’une guerre civile à venir ? À rebours de la doxa multiculturaliste (en fait monoculturelle de marché et multiraciste polémogène), Christophe Guilluy explique la fuite des classes populaires hors des métropoles par un refus tangible du conflit ethno-racial.
Ces stratégies d’évitement se retrouvent dans les métropoles parce que les catégories sociales et/ou privilégiées « sont aussi celles qui ont les moyens de la frontière avec l’autre, celles qui peuvent réaliser des choix résidentiels et scolaires qui leur permettent d’échapper au “ vivre véritablement ensemble ” (p. 138) ». Les populations périphériques ne cachent néanmoins pas leur rancœur envers l’État-providence dont les ultimes forces bénéficient en priorité aux primo-arrivants (les immigrés). Toutefois, elles pensent que « vivre ensemble séparé est aujourd’hui le prix à payer dans une société multiculturelle d’où la question sociale a été évacuée (p. 161) ». En revanche, « les représentations de la société française et du monde sont désormais irréconciliables, le consensus n’est plus envisageable (pp. 76 – 77) », d’autant « les catégories populaires, quelle que soit leur origine, savent que le rapport à l’autre est ambivalent : fraternel mais aussi conflictuel (p. 77) ».
Vers une géographie politique recomposée
Tout autant que géographiques, territoriales et sociologiques, les conséquences de cette séparation « à froid », silencieuse, indolore sont aussi électorales. « Le monde politique est aujourd’hui un champ de ruines (p. 71) ». Fort de ses analyses, Christophe Guilluy estime qu’« un parti = une sociologie + une géographie (p. 78) » au moment où « le champ politique n’est plus le lien du débat et de la confrontation des idées et des projets, mais une caisse de résonance de la rupture entre catégories populaires et, non seulement les élites, mais les catégories supérieures (p. 74) ».
Perdurent, hélas !, des légendes propagées par la caste journalistique. « Parce qu’ils [UMP et PS] sont les représentants historiques de la classe moyenne (actifs et/ou retraités issus de), les partis de gouvernement ont intérêt à faire vivre le mythe d’une classe moyenne majoritaire (p. 18) » alors qu’« en milieu populaire, la référence gauche – droite n’est plus opérante depuis au moins deux décennies (p. 72) ». Il est exact qu’« ouvriers, employés, femmes et hommes le plus souvent jeunes et actifs partagent désormais le même refus de la mondialisation et de la société multiculturelle (p. 87) ». Va-t-on cependant vers une révolution ? Il n’y croît pas. Mais, sur le terrain, « à bas bruit, une contre-société est en train de naître. Une contre-société qui contredit un modèle mondialisé “ hors sol ”; un meilleur des mondes, sans classes sociales, sans frontières, sans identité et sans conflits (pp. 130 – 131) ». « C’est sur ces territoires, par le bas, que la contre-société se structure en rompant peu à peu avec les représentations politiques et culturelles de la France d’hier (p. 11). » Comme quoi, le projet des B.A.D. (bases autonomes durables) dispose là d’un développement porteur considérable s’il est bien conduit, d’abord hors de toute publicité…
Cette lente et patiente rupture se répercute sur le plan électoral avec un « FN [qui bénéficie de] la dynamique des nouvelles classes populaires (p. 86) » à l’heure où il devient « inter-classiste » ou « post-classiste ». L’appréciation est à nuancer. Certes, « ce n’est pas le Front national qui est allé chercher les ouvriers, ce sont ces derniers qui ont utilisé le parti frontiste pour contester la mondialisation et s’inquiéter de l’intensification des flux migratoires (p. 79) ». L’auteur validerait-il la thèse du gaucho-lepénisme avancé dès 1995 par le politologue Pascal Perrineau ? Pas tout à fait, même s’il reconnaît « une “ sociologie de gauche ” qui contraint les dirigeants frontistes à abandonner un discours libéral pour défendre l’État-providence (p. 80) », car « les catégories populaires ne croient plus à la bipolarisation et n’adhèrent plus au projet d’une classe politique décrédibilisée par plusieurs décennies d’impuissance (p. 89) ».
On peut craindre que, dans ces conditions nouvelles, l’actuel programme social du néo-frontisme « mariniste » ne soit qu’un emballage populiste qui, à l’instar de nombreux précédents sud-américains, sera, une fois au pouvoir, renié pour mieux se conformer au Diktat de l’hyper-classe mondialiste et/ou jouir du faste des palais gouvernementaux tout en orchestrant une intense campagne sécuritaire de répression.
Christophe Guilluy prévoit-il le triomphe prochain du FN ? Nullement parce que « le vieillissement de la population demeure le rempart le plus efficace contre la montée du “ populisme ” (p. 91) ». En effet, « paradoxalement, c’est le vieillissement du corps électoral qui permet de maintenir artificiellement un système politique peu représentatif, les plus de 60 ans étant en effet ceux qui portent massivement leurs suffrages vers les partis de gouvernement (p. 72) ». La gérontocratie, stade suprême de la République hexagonale ? Eh oui ! « le socle électoral de la gauche est ainsi constitué d’une part de gagnants de la mondialisation (classes urbaines métropolitaines) et d’autre part de ceux qui en sont protégés (salariés de la fonction publique et une partie des retraités). De la même manière, l’UMP capte aussi une partie des gagnants de la mondialisation (catégories supérieures et aisées) et ceux qui en sont plus ou moins protégés (les retraités) (p. 80). » L’hétérogénéité des électorats du PS et de l’UMP prépare néanmoins des avenirs différents. Si « l’UMP [dispose d’]une dynamique démographique favorable (p. 84) », le PS peut disparaître, car c’« est le parti de la classe moyenne (p. 85) ». Par ailleurs, le PS se montre incapable de trancher entre des desseins contradictoires. « Le gauchisme culturel de la gauche bobos se heurte […] à l’attachement, d’ailleurs commun à l’ensemble des catégories populaires (d’origine française ou étrangère), des musulmans aux valeurs traditionnelles. Autrement dit, le projet sociétal de la gauche d’en haut s’oppose en tous points à celui de cet électorat de la gauche d’en bas (pp. 105 – 106). »
PS et UMP incarnent désormais deux pôles gémellaires autour desquelles s’agencent des majorités électorales momentanées. Il en ressort que « les stratégies électorales de Terra Nova pour le PS et de Patrick Buisson pour l’UMP apparaissent les plus pertinentes pour des partis désormais structurellement minoritaires dans un système tripartiste (p. 95) ». Les institutions de la Ve République s’adapteront-elles à cette nouvelle donne ?
Christophe Guilluy critique la réforme territoriale Hollande – Valls et s’élève contre la disparition programmée du département. Il conçoit plutôt cette collectivité comme le cadre adéquat d’« une France périphérique sédentaire et populaire (p. 121) ». On se surprend de lire en conclusion quelques allusions à une version atténuée de décroissance qui est en fait du localisme édulcoré. En tout cas, il est patent que « la question d’un modèle de développement économique alternatif sur ces territoires est désormais posée (p. 164) ». Cette contre-société en gestation partiellement dissidente et séparatiste évitera-t-elle tout antagonisme ? « Le risque est réel de voir les radicalités sociales et politiques se multiplier et le conflit monter vers une forme de “ guerre à basse tension ” (p. 179). » Et si la révolution de demain se lovait dès maintenant en périphérie des métropoles ?
Georges Feltin-Tracol
• Christophe Guilluy, La France périphérique. Comment on a sacrifié les classes populaires, Flammarion, Paris, 2014, 187 p., 18 €.
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dimanche, 30 novembre 2014
Vídeo: programa Disenso sobre “La nueva derecha francesa”
Alberto Buela conductor del programa entrevista a Tristán Mordel, periodista, escritor y director del Canal online TV Liberté en París, Francia. Desarrolla lo que es la nueva derecha francesa en la actualidad.
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vendredi, 28 novembre 2014
The European New Right & its Animus against Western Civ
The European New Right & its Animus against Western Civ
By Ricardo Duchesne
Ex: http://www.counter-currents.com
My knowledge of the European New Right (ENR) is very scarce, no more than a few short articles and three books: Guillaume Faye’s Why We Fight [2], Alexander Dugin’s Fourth Political Theory, and Pierre Krebs’ Fighting for the Essence, Western Ethnosuicide or European Renaissance? [3]. I found Faye’s metapolitical dictionary substantively insightful and Dugin’s dissection of liberalism penetrating.
But Krebs’ book finally clarified for me something about the ENR I had sensed but was not sure about: its belief that Western Civ stands for the rise of multiracial societies in Europe.
I noticed this animus against the West in Dugin’s book. In the case of Dugin it was more his identification of American Neoconservatism, or Mainstream Liberalism, with Western Civ as such, his rejection of Western rationalism, his condemnation of the idea of progress, his use of cultural Marxists and postmodernists (Franz Boas, Michel Foucault, Levi Strauss, Jean Baudrillard) to paint a picture of the West as the sickest, most destructive civilization in human history. Everything hateful about the world — consumerism, environmental despoliation, egalitarianism, plutocratic manipulation, erosion of ethnic and traditional differences — was explained by him as a direct product of the metaphysical orientation of the West.
In order to adequately understand the essence of liberalism, we must recognize that it is not accidental, that its appearance in the political and economic ideologies is based on fundamental processes, proceeding in all Western civilization. Liberalism is not only a part of that history, but its purest and most refined expression, its result (Fourth Political Theory, p. 140).
It is as if the West was from the beginning oriented towards our present-day pro-immigration regimen, driven by a rationalist logic dedicated to the reduction of cultural qualities to measurable quantities, by a will to a universal language for humanity based on mental constructs existing a priori in all humans, by an individualizing logic that seeks to free all concrete persons from any collective identities, and by a progressive view of history that ranks cultures in terms of how close they approximate the liberal-democratic aims of a West envisioned as the master culture led by a superior race. According to Dugin, the “very ideology of [Western] progress is racist in its structure.”
But I thought that these were the prejudices of a Russian nationalist, a keen defender of Putin’s foreign policies in the face of American Neocon wishes for control of former Soviet territories. But upon reading Pierre Krebs’ book a few days ago, I am starting to realize that opposition to the West (and, by direct necessity, opposition to almost the entire history of Europeans) is quite prominent among members of the ENR. I feel confident in making this generalization about the ENR, having read, additionally, some articles by and about Alain de Benoist, noticing right away that he too holds the West responsible for all the main maladies of our times: individualization, massification, desacralization, rationalization, and universalization. He traces the roots of these destructive trends to the Christian concept of equality and the Christian idea of progress, and then explains how these concepts were secularized in modern times. But my focus here will be on Krebs’ Fighting for the Essence, originally published in 1997.
[4]I will engage with Krebs’ ideas by citing passages from his books, and then offering my responses below. I view Krebs as an ideological friend with whom I have a major disagreement about the nature of the West. He offers an effective rhetorical critique of the relationship between the homogenization of humanity and the celebration of diversity through miscegenation.
The originality and the richness of the human heritages of this world are nourished by their differences and their deviations, which surprise and fascinate as soon as one passes from the culture of one people to another. These originalities can find protection, in turn, only in the homogeneous ethno-cultural space that is proper to them. The defenders of multiracialism are the primary destroyers, consciously or unconsciously, of this elementary right. (p. 89)
But the claim that the West has been the destroyer of racial identities is very simplistic and evinces a truncated understanding of the history of the most enriching and complex civilization. Krebs distinguishes an “authentic” West that is Greek, Faustian, and Indo-European from a “Judeo-Christian West that came after. But he condemns the West in its entirety once it became “Judeo-Christian.” And this argument is historically flawed, starting with the term “Judeo-Christian,” which is a recent invention reflecting trends that cannot be teleologically attributed to the ancient past. “Genuine tragedies in the world are not conflicts between right and wrong. They are conflicts between two rights,” Hegel once wrote as he contemplated the history of Europe. Individualization, universalization, rationalization, and desacralization were inescapably connected to the rise of this civilization to world supremacy. They are part-expression of the tumultuous temperament and directional psyche of Europeans. You can’t condemn these world-historical processes without condemning Europeans as a people. These processes were not, historically for the longest time, and, therefore, in and of themselves, anti-White.
Pierre Krebs:
In the first stage which corresponds to its political phase, the egalitarian lie first turned the democratic integrity of the state on its head by progressively emptying the Greek model of the ethno-cultural organic principles of the demos which it purely and simply replaced with the vagabond and cosmopolitan institution of the parliament. (p. 18)
RD: Krebs is saying that the Greek polis which evolved gradually from the seventh century BC onward, a radically new form of governance based on laws, offices, and direct participation by members of the polis or city-state, in contrast to a form of rule based on the personal powers of a despot and his entourage, was not only a civic political community based on laws equally binding on all members, but was consciously grouped according to a shared sense of ethnic identity. The representative parliaments that emerged later were merely based on the civic identity of the members of the state, their shared political rights and responsibilities, which anyone regardless of ethnic identity could lay a claim to as long as he was or became a political member of the respective state.
I have heard this claim expressed in New Right circles, how Christians with their idea that we all have equal souls in the eyes of God were responsible for our current obsession with harmonizing all races inside the West, or how Romans with the granting of citizenship during the third century AD to inhabitants in the Empire of any race, started a new trans-racial concept of citizenship. My view is the opposite: racially conscious political communities were created only after the Enlightenment. Europeans were the first people in history to develop a science of race. Humans are ethnocentric by nature in showing a preference for their own linguistic, tribal, and ancestral groups, but this is not the same as being racially aware and having the intellectual wherewithal to articulate a rational argument about the existence of different races. Racial awareness began during the sixteenth century as Europeans were coming into contact with peoples in the Americas, Africa, and Asia with very different bodily attributes and customs. It was during the Enlightenment, however, that Europeans began to develop a scientific theory of race.
The same philosophers who announced that human nature was uniform everywhere, and united mankind as a subject capable of enlightenment, argued “in text after text . . . in the works of Hume, Diderot, Montesquieu, Kant, and many lesser lights” that men “are not uniform but are divided up into sexes, races, national characters . . . and many other categories,” so observes Aaron Garret in a book chapter titled “Human Nature” in The Cambridge History of Eighteenth-Century Philosophy [5] (2006). Eighteenth century talk about “human nature” and the “unity of mankind” was less a political program for a universal civilization than a scientific program for the study of man in a way that was systematic in intent and universal in scope. Enlightenment thinkers were not calling for the unity of humanity, the sameness of races, other than for a “federation of the peoples of Europe.” Garrett is stereotypically liberal and thus writes of “the eighteenth century’s dubious contributions to the discussion of race,” but what matters is that Enlightenment thinkers did engage in the scientific study of races in light of the evidence and the knowledge at the time. Most Enlightenment thinkers rejected polygenecism and asserted the fundamental (species) equality of humankind, but they also came to the conclusion that humanity was divided into different races with very different biological traits, behavioral dispositions and mental aptitudes.
One cannot speak of the suicide of Europeans in a racial way without the very “rationalism” Krebs condemns, which is presupposed in the scientific study of races. The Greeks were not yet rational in their understanding of races. Their concept of civic membership did presuppose membership of traditional kinship or tribal groupings, but it did not presuppose racial membership.The Greeks developed a Pan-Hellenic identity during the first century BC in the course of the Persian Wars (490-479 BC), but this was a cultural identity, easily fractured in the years ahead by the endemic wars between the city-states.
By contrast, in the nineteenth century, the age of full-blown individualization, universalization, and massification, the field of racial studies emerged, and it was in light of these studies that the United States, Australia, and Canada instituted in the twentieth century “white only” immigration policies. These policies were implemented in liberal democratic societies and accepted by the majority of citizens.
Pierre Krebs:
“[I]n the American-style ‘carnival’ multiculturalism, it is in fact the naturally aristocratic soul of Europe, its deeply individualist style, its essentially rebellious, Faustian and Promethean spirit that the globalist vulgate is in the process of attacking. Behind its multicultural alibi, Europe is invited to change its mentality — and so its skin — so that its lively identity may be silenced.” (p. 24)
RD:
Americans have been pushing multiculturalism and immigration in Europe for decades, and if the term “Western Civilization” is taken to mean that European nations should become as the US and Canada were in the 1960s, with multiple European ethnicities converging as members of one nation, then I am opposed to it. But the settler nations of America, Canada, and Australia (and New Zealand) are European creations and altogether they should be viewed as members of a Pan-European world we can conveniently label “Western Civilization” as a way of identifying common traits and common historical experiences in and outside Europe in North America and Australia, in contrast to that of other civilizations.
My book Uniqueness of Western Civilization emphasizes the roots of this civilization in the aristocratic culture of Indo-Europeans and the Faustian personality of Europeans. But it seems to me Krebs is making a mistake in assuming that the Faustian soul of the West was gradually eroded with the adoption of what he calls “the monster of Judaeo-Christianity” (p. 22). As I briefly argued in a prior essay [6], citing Spengler’s words:
Christianity, too, became a thoroughly Faustian moral ethic. “It was not Christianity that transformed Faustian man, but Faustian man who transformed Christianity — and he not only made it a new religion but also gave it a new moral direction.”
I will address in Part II Krebs’ erroneous understanding of Christianity. The point I like to make now is that the forces pushing for multiracialism inside the West are still imbued with a Faustian moral imperative, even as they seek to destroy this soul and are themselves already intermixed, in this late hour, with alien morals. The words cited about from Spengler come from Chapter X, “Soul-Image and Life-Feeling: Buddhism, Stoicism, Socialism.” I may write an essay exclusively on this magnificent chapter in the future. In it, Spengler specifically addresses the “morale” of Faustian man in the last stage of the West when it is about to exhaust itself, but before writing about this stage in particular, he notes that, for the Faustian morale in general,
everything is direction, claim to power, will to affect the distant. Here Luther is completely at one with Nietzsche, Popes with Darwinians, Socialists with Jesuits; for one and all, the beginning of morale is a claim to general and permanent validity. It is a necessity of the Faustian soul that this should be so. He who thinks or teaches “otherwise” is sinful, a backslider, a foe, and he is fought down without mercy. You “shall,” the State “shall,” society “shall — this form of morale is to us self-evident, it represents the only real meaning that we can attach to the word. (p. 341)
On the surface, or perhaps in a way that requires disentanglement, the socialists of Spengler’s day appeared to have rejected the Faustian aggressive will for overcoming all resistances when they spoke softly at conferences and at the ballot box about
the ideals of ‘welfare,’ ‘freedom,’ ‘humanity,’ the doctrine of the ‘greatest happiness of the greatest number’.
But
[i]t is a shallow judgment, and one incapable of inwardly understanding history, that cannot distinguish the literary chatter of popular social-moralists and humanity-apostles from the deep ethical instincts of the West-European Civilization. (p. 351)
Krebs has an inverted understanding of the Faustian soul. He grasps the aggressive moral certainty of globalists against the heterogeneity of cultures and ethnicities, but attributes this drive to Judeo-Christianity, mainly on the basis of its monotheism and egalitarian impulses, while picturing the Faustian morality of Europeans as if it were inherently inclined toward a life without directionality, repetitive cycles, co-existence with other morals in the world, ecological harmony, and polytheism. Krebs misreads the Faustian will to power of the West; he wants Europeans to “return” to their pre-Christian pagan past. But the problem is, first, that our Indo-European ancestors were a uniquely expansionary and directional people exhibiting a glorious expansive drive since prehistoric times across the Old World, spreading their “Kurgan [7]” lifestyle across Asia and Europe, leading eventually to a situation in which Indo-European languages are spoken today by almost 3 billion native speakers, the largest number of any language family. The problem is also that the immense creativity of the ancient Greeks, Romans, Catholics, Protestants, and Moderns I have written about in previous essays was driven by this Faustian energy — before and after Christianity.
We are facing an enemy — both the Neocon assimilationists and the Left multiculturalists –possessed by a Faustian morale (intermixed with alien demonic motifs) dedicated to the destruction of European ethnic identity “without mercy” and in complete conviction of its ideals. We should not be surprised by this. But just because the proponents of European ethnic dissolution are Faustian it does not follow that this is what the West was always (since the inception of Christianity) inclined to do. The Faustian soul has expressed itself in multiple, conflicting ways throughout history. Europeans have been the most bellicose people in human history. They almost self-destructed in two world wars. Many other alternative outlooks were defeated or unable to gather sufficient support. Now we have a huge conflict opening up. In the Western world “life means struggling, overcoming, winning through” (343), and waging a successful political war against the prevailing Faustian ethic can only be accomplished with a Faustian ethnocentric morale.
Pierre Krebs:
Once the dangers have been perceived and the choices have been offered, we must then move to action, first refusing ‘compromise, weakness, and indulgence towards everything which, being derived from the Judaeo-Christian root, has infected our blood and our intelligence. Then secondly, return to our pagan Indo-European tradition without which ‘there will be no liberation and no true restoration, and conversion to the true values of spirit, power, hierarchy, and empire will not be possible.’ (p. 29)
RD:
The words cited by Krebs are from Julius Evola. Krebs sees how we are facing an ideology with which there can be no compromises, and yet he speaks of a “return to our pagan Indo-European tradition” without considering that this tradition welcomes the struggle for existence, overcoming limitations, mastering nature. Evola has a mythological understanding of European history, a preference for traditional cultures combined with an immense dislike for Western modernity. He writes of the “order of things” in traditional cultures without realizing that Faustian man refuses to be bounded by orders other than those he has subjected to rational investigation. I learned much from Evola’s Revolt Against the Modern World [8]; it offers fascinating ideas about the “higher world” of ancient cultures, how rulers, institutions, and laws were seen as divine in origin and how this divinity ensured spiritual stability with a clear sense of the proper ranking of classes and human activities, higher spiritual functions versus lower materialistic functions, giving purpose and meaning to life, uplifting everyone in the direction of the higher “invisible reality” and conferring a sacred dignity to leadership roles, rituals, and beliefs. His understanding of the meaning of “tradition” surpasses that of any sociologist.
But Evola is not a practical thinker in tune with the actualities of Western history, what is possible today in the modern world. Just as Spengler called for German conservatives to liberate themselves from Romantic, unrealistic goals based on “dead” programs, the New Right needs to accept and adapt to the realities of international finance, genetic engineering, and robotics. It must not let go of the Faustian ethos:
the Faustian technics, which with the full passion of the third dimension and, to sure, from the earliest days of the Gothic era thrusts itself upon Nature in order to hold sway over her (cited in Farrenkopf, p. 72).
Pierre Krebs:
. . . Judaeo-Christianity and its modern avatars, egalitarian democracy . . . and the mercantile ideologies of the Homo oeconomicus and all their variations. In fact, once the assumption that Europe and the West are synonymous, which was previously believed to be self-evident, has been turned on its head, the opposite idea becomes the rule: the West is then moved to the opposite pole as something absolutely alien, with the radical, exogenous character of a civilisation that must henceforth be perceived on the basis of the natural incompatibilities that separate it forever from the authentic European culture considered in all its aspects: ethnic, mental, and spiritual [ . . . ] Europe will be able to find itself, return to an obedience to its gods, purify the conscience of its being which has been adulterated for so long, and recreate in its liberated soul the vibrations of a forgotten transcendence and origin. (p. 39)
RD:
Homo oeconomicus was a unique creation of Europeans, authentic to them. Europeans were the first to develop a science of economics and to discover the laws behind the production and distribution of wealth. The first to separate analytically “economic man” and thereby understand the activities of this man without confounding these activities with religious and political motivations, and, in doing so, to apprehend the reality that a nation’s power is more efficiently sustained when a nation creates its own wealth through work rather that through conquest. This was another major step in redirecting the Faustian energies of European man into less destructive endeavors. This does not mean that one has to accept the principles of free market economics since there are other schools including the much neglected German school associated with the economics of Friedrich List’s National System of Political Economy (1841), which accepted the wealth-creating nature of capitalism based on the economic history and economic reality of nations.
The West is not alien to Europe but a creation of Europe’s incredible extension across the Atlantic in the modern era. Seeking a “return” to an “authentic” Europe of pagan gods, “transcendence and origin,” is Utopian. This Europe is nowhere to be found in the classical Greece Krebs cherishes. The ancient Greeks reinterpreted or limited the sphere of influence of their gods as they became self-conscious as distinctive personalities in possession of a faculty they called “mind” (in contradistinction to other bodily attributes and psychological drives) capable of self-grounding its own principles and criteria for truthful statements. The first step in the origins of self-awareness, or awareness of awareness, thinking about thinking, rather than thinking in terms of prescribed norms and mandated religious ordinances, came with the uniquely Indo-European fight to the death for the sake of pure prestige by aristocratic peers in the state of nature. I write about this in Chapter Eight of Uniqueness.
The liberation of Europe has to be grounded in its peculiar history rather than in some static “origin” disconnected from what came after.
Source: http://www.eurocanadian.ca/2014/09/the-european-new-right-and-its-animus.html [9]
Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com
URL to article: http://www.counter-currents.com/2014/11/the-european-new-right-and-its-animus-against-western-civ/
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[1] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2014/11/MichaelandDragon.jpg
[2] Why We Fight: http://www.arktos.com/guillaume-faye-why-we-fight.html
[3] Fighting for the Essence, Western Ethnosuicide or European Renaissance?: http://www.arktos.com/pierre-krebs-fighting-for-the-essence.html
[4] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2012/02/PierreKrebs.jpg
[5] The Cambridge History of Eighteenth-Century Philosophy: http://www.amazon.com/Cambridge-History-Eighteenth-Century-Philosophy-Haakonssen/dp/0521418542
[6] prior essay: http://www.eurocanadian.ca/2014/09/oswald-spengler-and-faustian-soul-of_4.html
[7] Kurgan: http://en.wikipedia.org/wiki/Kurgan_hypothesis
[8] Revolt Against the Modern World: http://en.metapedia.org/wiki/Revolt_Against_the_Modern_World
[9] http://www.eurocanadian.ca/2014/09/the-european-new-right-and-its-animus.html: http://www.eurocanadian.ca/2014/09/the-european-new-right-and-its-animus.html
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jeudi, 27 novembre 2014
Obama régularise les clandestins
Obama régularise les clandestins. Pourquoi? Vers l’explosion des USA?
Passant par dessus l’avis du Congrès et utilisant la procédure du ”décret exécutif”, le président Obama vient de régulariser 5 millions de clandestins ”latinos”, originaires du Mexique et d’Amérique latine ; sur un total estimé (ou sous-estimé) de 11 millions de sans-papiers présents aux États-Unis. C’est la plus grande régularisation de toute l’histoire du pays, celles de Clinton et de Reagan ayant été beaucoup plus limitées. Un journal new-yorkais parle d’ « obamnestie ».
La vague hispanique
Après sa déroute aux élections législatives de mi-mandat le 4 novembre face aux Républicains hostiles à la régularisation des sans-papiers, Obama a décidé de passer en force. John Boehner, le chef de la majorité républicaine à la Chambre des représentants l’a accusé d’agir « en roi ou en empereur ». Joe Arpaio, un shérif du comté de Maricopa (Arizona) qui lutte depuis longtemps contre l’arrivée incessante des illégaux depuis le Mexique a lancé une procédure en justice contre le président. Les gouverneurs du Texas, Rick Perry, et du Wisconsin, Scott Walker, menacent de l’imiter.
Le Congrès pourrait aussi refuser les crédits que nécessiteront cette régularisation en provoquant un shutdown (”verrouillage”) budgétaire. Les partisans de cette régularisation de grande ampleur avancent un argument sophistique auquel il fallait penser : cela fera 5 millions de contribuables en plus, puisqu’ils ne travailleront plus au noir !
Cela fait longtemps que les États-Unis font face à une véritable invasion migratoire venue d’Amérique latine. Pourtant, ils essayent de se protéger beaucoup plus efficacement que l’Europe de Schengen par la construction d’un mur et l’organisation de patrouilles de nombreux garde-frontières, le long du Rio Grande. La population blanche du Midwest est de plus en plus inquiète de cette vague hispanique qui bouleverse l’équilibre démographique, racial et culturel de la région. Autant dire que la décision d’Obama apparaît comme une aggravation de la menace et une catastrophe. L’élue républicaine du Minnesota, Michelle Bachman a déclaré : « tout ce que nous allons récolter, ce sont des électeurs illettrés », en créant un scandale dans la sphère du politiquement correct, même dans son parti.
En effet, cette régularisation va avoir un effet d’attraction sur les millions d’autres candidats qui, au Mexique et en Amérique latine (voir venus d’ailleurs dans le monde !) ne rêvent que d’entrer illégalement aux Etats-Unis. Maintenant, ils peuvent espérer pénétrer d’abord et être régularisés ensuite, un jour. D’autant que, comme en Europe, les expulsions de clandestins, bien que plus sérieuses, ne touchent qu’une minorité. De plus, cette obamnestie risque évidemment d’avoir un effet en Europe et notamment en France où l’on pratique déjà des régularisations à petit flux continu et où l’on va être tenté par une opération massive de régularisation des fameux sans-papiers, tant choyés par l’oligarchie.
L’idéologie d’Obama
Que cherche Obama ? Passons sur les cuisines électorales internes : on prétend qu’il vise à diviser un peu plus le GOP (”Great Old Party”, le Parti républicain) déjà partagé sur l’immigration entre les opposants et ceux qui recherchent un électorat latino de tempérament conservateur, et aussi déstabilisé par le mouvement des Tea Party. Mais Obama ne se représentera pas, donc l’électoralisme ne l’intéresse pas. Sa démarche est peut-être idéologique. Mr. Obama n’est pas d’abord un politicien. Il a des idées derrière la tête, c’est un militant.
En effet, le premier président noir de l’histoire n’a jamais caché sa sympathie pour un modèle qui ne serait plus une ”Amérique blanche” mais un pays totalement multiracial et multiculturel. Historiquement, le melting pot (”creuset”) américain n’a jamais signifié la multiracialité mais la fusion dans une même nation d’immigrants de diverses origines européennes ; les Etats-Unis se pensant comme une nouvelle Europe, c’est-à-dire comme un pays tout de même globalement homogène d’un point de vue ethnoculturel. (1)
Or, nous assistons à un basculement capital : pour des raisons démographiques et migratoires, les États–Unis sont en train, au cours de ce début du XXIe siècle, de voir les ”Blancs” (terme légal outre-Atlantique) passer en dessous de la barre des 50%. Il se pourrait qu’Obama cherche tout simplement à accélérer le mouvement. Il suit ses convictions : ”déseuropéaniser” l’Amérique. En faire le creuset du monde entier. Lui-même étant d’origine mêlée, keynianne et anglo-saxonne, il projette sur ses conceptions politiques sa situation et sa psychologie personnelles. Une Amérique majoritairement ”blanche”, d’origine ethnique européenne, ne lui semble pas acceptable. En ce sens, il est en phase parfaite avec l’idéologie dominante dans tout l’Occident, de Saint-Germain-des-Prés à Yale. L’Amérique profonde de la low middle class (milieux populaires) ne partage pas cette vision des choses.
L’hypothèse de l’éclatement des États-Unis
Mais les mêmes lois produisant partout dans le monde les mêmes effets et les pays multiraciaux et multiculturels ayant tendance à verser dans l’instabilité, la division et le conflit endémiques (comme le remarquait déjà Aristote), le risque existe pour les Etats-Unis de connaître de grave troubles voire des partitions au cours de ce siècle. Les rêves de fusion et de métissage pacifiques n’existent que dans le cerveau des utopistes cosmopolites. Surtout en Amérique, espace continental aux dimensions immenses, où les métissages ne se pratiquent pas. Et où toutes les séparations sont possibles.
Ce qui peut donc se produire aux Etats-Unis où la cohabitation entre populations d’origines différentes risque d’échouer, de tourner au vinaigre, au conflit, c’est un éclatement et une partition territoriale. Déjà, dans tous les États du sud, de la Californie à la Floride, la population hispanique est en train de devenir majoritaire. Au Mexique, il y a même des mouvements nationalistes qui militent pour une récupération de ces États perdus au XIXe siècle.
L’hypothèse suivante est donc possible : après des troubles de haute ou de basse intensité, des États à majorité hispanique font sécession, ce qui ampute les É–U d’une partie du territoire fédéral. Dans la foulée, il est possible que se créent des enclaves afro-américaines semi-indépendantes. Des mégalopoles cosmopolites comme New-York ou Los Angeles pourront même accéder à un statut spécial.
Ce sera évidemment la fin de la superpuissance américaine qui n’aura été qu’une comète dans l’histoire – trois siècles. Ceux qui balayent cette hypothèse devraient se rappeler la fin de l’Empire romain millénaire : les installations ”contrôlées” de Barbares ont fini aux Ve et VIe siècles par déboucher sur le démantèlement, le dépeçage de la romanité au profit de royaumes indépendants. (2) Partout, l’histoire se répète au fil des siècles, sous des lumières différentes mais avec la même logique, implacable.
Bien sûr, la doctrine officielle est que les É-U vont paisiblement devenir une nation multi-ethnique, à la fois anglo-saxonne, hispanique et tout ce qu’on veut d’autre, tout en conservant son dynamisme. Un modèle pour l’Europe, en somme. C’est une hypothèse possible mais je ne parierai pas un dollar sur elle. Il y aura certainement des Européens qui pourront se réjouir de ce possible éclatement ethnique de l’Amérique. Qu’ils fassent bien attention : ce spectre menace aussi l’Europe et il y sera beaucoup plus grave qu’aux É–U. Eux, risquent une sécession d’États ”hispanisés” et nous, en première ligne, nous affrontons déjà bien pis et plus urgent : une installation expansive, dans tous nos territoires, de populations fondamentalement hostiles, une hostilité ancrée dans l’histoire. Il est facile de comprendre de qui je parle. Notre destin est à la fois différent et commun. Mais la perspective de la victoire n’est pas exclue.
(1) La thèse de l’identité européenne des É-U, consubstantielle à sa nature, est défendue par le think tank American Renaissance, présidé par Jared Taylor.
(2) Cf. Michel De Jaeghere, Les derniers jours, la fin de l’empire romain d’Occident, Les Belles Lettres. Paris, 2014.
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Dominique Venner, soldat politique
00:05 Publié dans Hommages, Livre, Livre, Nouvelle Droite | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : livre, nouvelle droite, dominique venner, hommage | | del.icio.us | | Digg | Facebook
mercredi, 19 novembre 2014
Georges Feltin-Tracol à la 8ème journée Nationaliste et Identitaire
Georges Feltin-Tracol à la 8ème journée Nationaliste et Identitaire
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